mardi 30 avril 2013

[lectures] Les arcanes du temps, L. Behra

Titre: Les arcanes du temps

Auteur: Lionel Behra

Editeur: Rebelle éditions

Nombre de pages: Hum, comme je ne l'ai pas sous la main, ça va être un peu dur. Comme ça, je dirais environ 300-400 pages

Quatrième de couverture: 
Et si les voix que Jeanne d’Arc prétendait entendre n’étaient pas d’origine divine et que la réalité se révélait plus stupéfiante encore ? Et si une technologie de voyage intertemporel permettait d’agir sur le passé pour modifier le présent?

Après de multiples aventures, Khéléan va découvrir que notre Histoire n’est que le fruit d’une incroyable machination


A lire si on aime:
- Les romans se basant sur des faits historiques
- Un thriller haletant et les retournements de situation
- Les voyages dans le temps

A éviter si on recherche:
- Une histoire linéaire

Avis personnel:
Voyages temporels et moyen âge, c'en était assez pour me donner envie de lire ce roman. Et je l'ai dévoré en  quelques heures.
J'ai été assez surprise par la narration en focalisation interne 1ere personne (avec Khéléan) qui s'alternait avec une narration interne en 3e personne qui s'appliquait aux autres personnages. Cependant, cette diversité de personnages permet à l'intrigue de se broder pour arriver à un même motif final. Lionel Behra jongle avec les faits et les personnages historiques (dont Jeanne elle même) ainsi qu'avec la fiction. Même si on se doute que Khéléan va réussir à protéger et avertir Jeanne, on prend néanmoins plaisir à suivre sa progression. La plus grande question qu'on se pose est "comment va-t-il réussir ?". Tous les éléments se mettent en place sous les yeux de nos héros d'une façon haletante, de telle sorte que la surprise est au rendez vous jusqu'au bout du roman ;)

Le petit plus du livre: les explications de Blackrow et le retournement final de situation

[lectures] Le jeu des sabliers, J. C. Dunyach

Titre : Le jeu des sabliers

Auteur: Jean Claude Dunyach (un peu de fantasy-SF française !)

Editeur : Folio SF (y en a eu une autre je crois mais je ne suis pas sure. Celle ci est la plus récente)

Nombre de pages: 328 (dans l'édition folio SF) 

Quatrième de couverture:
De mystérieux sabliers. Une étrange prophétie. Et des cartes de tarot, qui contiendraient peut-être la clé de l'énigme... Mais, au cœur d'un monde où le temps est parcouru de crevasses béantes, les ombres laissées par les anciens dieux rôdent toujours…

Alliés de circonstance, un jongleur errant, une guerrière aussi jeune que dangereuse et un bouffon étrangement savant se voient remettre, par un singulier vieillard, une carte à leur image. Devenu leur employeur et mentor, l'homme les entraîne dans un jeu mortel où tout est trompeur.

Malgré leur méfiance réciproque, exacerbée par une rivalité à fleur de mots et volontiers de lames, pourront-ils déjouer les obstacles et parvenir au bout de leur quête ?

A lire absolument si on aime:
- le mélange des genres (SF et fantasy)
- les quêtes mystérieuses


A éviter si on cherche:
- Une fin claire

Avis personnel:
Ce roman trainait dans ma PAL depuis assez longtemps jusqu'à ce que je me décide enfin à m'y mettre. Mais honnêtement, j'aurais du le faire bien avant. L'écriture de J. C. Dunyach coule parfaitement, nous décrivant son univers de science-fantasy. On se laisse emporter par les aventures de Jern, d'Aléna, de Dorian et d'Olym. Si ce dernier apparait au début comme une sorte de Gandalf, apparaissant à la recherche de personnages bien précis, il perd sa figure dogmatique au cours du roman. Tous les personnages comportent leur part d'ombre et de surprise, et ce jusqu'au bout de leur quête impossible.
Tous ces personnages sont complémentaires, même si leur place n'est pas forcément évidente au début: si Aléna (la guerrière) semble un choix évident pour une quête impossible, la place de Jern (le jongleur) est plus énigmatique mais reste pour le moins essentiel. 

Le petit plus du roman: Un simple jongleur... "Jern, qui etes les plus désarmé d'entre nous" (Olym). Et pourtant...

vendredi 19 avril 2013

Et maintenant ?

ça fait déjà quelques temps que je ne suis pas repassée par là. Pour ceux qui ne suivraient ni l'actu du blog sur sa page facebook ni mes pérégrinations dans la mare aux nénuphars, j'annonce donc la nouvelle (avec quelques jours de retard) : J'ai fini Derrière la tour ! ça m'aura pris pas mal de temps mais je suis assez satisfaite de la fin. Bon après ça reste un premier jet, ce qui signifie que j'ai pas mal de boulot qui m'attend encore après...

Et maintenant me demanderez vous ?
Quand on finit un projet, c'est vrai que ça laisse un certain vide et c'est tout naturellement que ma muse m'a soumis de nouvelles idées. Celles-ci sont arrivées séparées mais finissent par se réunir en une seule et même histoire. Je peux déja annoncer que ce sera du post-apocalyptique, dans une Europe dysotopique. Cela dit, malgré la noirceur de l'univers, je vais essayer de le traiter avec une pointe d'humour (c'est pas gagné...). Je vais essayer de faire un petit pitch quand j'aurais un peu plus de temps.

D'un autre côté, j'ai des corrections de deux premiers jets qui m'attendent. Théoriquement, il faudrait que je me mette aux corrections de Détours de folie sans attendre. Même si j'ai essayé de faire attention à la syntaxe et à pas mal de choses pendant le premier jet, je suis consciente qu'il y a encore pas mal de travail qui m'attend sur ce roman. Cela dit, j'ai du mal à me relancer dans des corrections quand je vois la foule de travail qu'il y avait sur Roanne. La seule expérience de corrections longues que j'ai s'est soldée, certes, par un petit succès (j'ai réussi à arriver au bout de toutes les phases et à surmonter mon blocage quant à l'édition). A la fin, Roanne (le personnage) me sortait par les yeux et j'ai été tentée de changer la fin pour... (attendez petits malins, vous croyiez que vous alliez m'avoir ? que j'allais spoiler ?)
Normalement, ça ne devrait pas trop m'arriver avec Nermie puisque c'est de loin mon personnage favori sur mes 3 romans (et ceux qui n'ont jamais été achevés ou ceux qui sont encore à l'état de plans). Enfin c'est ce que j'espère...

Et puis y a la PAL, toujours aussi immuable... Elle n'a pas bougé. Elle fait toujours le même poids, au milligramme près...

Voila où j'en suis. Je ne me suis pas encore décidée sur ce que je vais faire mais dès que ce sera décidé, soyez en sur, vous le saurez !

mercredi 10 avril 2013

[Derrière la tour] Extrait chapitre 23

Elina fait enfin face à Tero. Mais celui-ci se révèle plus coriace que prévu.


Tero se trouvait près de la croisée du transept, un grand sourire peint sur son visage. A cette vision, l’étudiante frissonna. Elle avait oublié à quel point l’aura du Prince redéfinissait les termes d’ « effrayant » et d’ « angoissant ». Ses jambes lui commandaient de s’incliner pour témoigner du respect à cette sorte d’entité presque invincible qu’elle était supposée tuer.
— Je t’avais dit qu’on se reverrait, ma chère Elina !
L’étudiante se raidit. Depuis quand connaissait-il son nom ? Etait-ce à cause de l’énergie qu’elle lui avait dérobée pour le repousser lors de leur première rencontre ?
— C’est un tel plaisir…
— Ne te fais pas d’illusions, feula-t-elle. Je suis là pour te tuer.
L’expression du Prince se mua en surprise alors qu’il haussait les épaules.
— Puisqu’il en est ainsi…
Son pouvoir se concentra légèrement et fusa sur la Non-Alignée. Le flot d’énergie pure la propulsa contre un mur avant même que la jeune femme ne parvienne à se dévier de la trajectoire. Le pire c’est que ça ne l’a même pas fatigué. Cette démonstration de puissance ne constituait qu’une goutte dans l’océan de ses forces. Alors qu’une seconde flèche d’énergie se formait dans sa direction, Elina sentit le pouvoir de Darion se tendre vers elle. Il veut m’aider, comprit-elle. Elle eut à peine le temps de pomper assez de pouvoir pour former un bouclier magique que Tero attaquait de nouveau. Le faisceau se fracassa sur la barrière devant la terrienne.
— Tiens, de la résistance ?
Le Prince fou semblait s’amuser, ne pas prendre l’affrontement au sérieux alors que l’étudiante dilapidait ses forces pour se maintenir au niveau de son ennemi. Malgré son éphémère victoire, elle sentait que son bouclier s’était fissuré après l’attaque.
Prends plus de pouvoir si tu en as besoin.
— Darion ?
La pensée du seigneur de la tour la surprenait.
— Qui veux-tu que ce soit d’autre ?
Suivant les conseils du Prince des Portes, Elina puisa dans son énergie, renforçant sa protection. Il faut que je m’occupe aussi de Darion !
— Non, répondit-il dans sa tête comme s’il avait perçu sa pensée. Je suis assez grand pour me débrouiller seul. Laisse-moi juste une partie de pouvoir canalisé
Elle avait trop tendance à oublier que le seigneur de la tour pouvait l’utiliser comme une Qualifiée. Cependant, sa négligence l’arrangeait : elle n’avait plus qu’à se soucier de Tero. Celui-ci n’avait pas cessé de frapper son bouclier. Bien qu’il tienne plus, Elina sentait qu’il risquait de céder à tout instant. Elle avait beau puiser dans les ressources de Darion, celles-ci fondaient comme neige au soleil face au pouvoir démesuré de leur adversaire. C’est là que je regrette d’avoir gaspillé l’énergie du cristal contre un sous-fifre
Et dire qu’elle n’avait pas encore attaqué.
Tero frappa encore quelques fois jusqu’à ce que le bouclier cède. Elina s’empressa de chercher le pouvoir de Darion. Cependant, elle constata avec stupeur qu’elle ne sentait plus rien. La chaleur de l’énergie du Prince avait disparue de son corps comme de l’environnement.
— Darion ?
La jeune femme ne l’entendait même plus. Avant même qu’elle ne parvienne à se tourner vers lui, un faisceau d’énergie la projeta de nouveau sur le mur. Elina hurla sous le coup de la douleur. Aucune partie de son corps n’avait échappé au coup presque meurtrier de Tero. Son rire était la seule chose qu’elle entendait. Lorsqu’elle réussit à rouvrir les yeux, la respiration saccadée par sa souffrance, elle aperçut un Darion à terre. La jeune femme devinait à la trace sur le mur que le seigneur de la tour avait subi le même sort qu’elle. Elina se concentra légèrement avant de sentir la conscience du Prince. Son énergie fluctuait, comme une flammèche faiblarde soumise au vent. Si je canalise maintenant, je vais le tuer, comprit l’étudiante. Devenant blafarde à cette idée, elle tourna sa tête dans la direction de Tero : elle ne détenait plus le moindre moyen de se protéger désormais. La terrienne avait l’impression de chanceler au bord d’un gouffre : la prochaine attaque de Tero la détruirait sans sommation… Des larmes coulèrent sur son visage tandis que leur gout salé portait la saveur de l’amertume. Maintenant qu’elle se retrouvait aux portes de la mort, Elina commençait à regretter. Il y avait tant de choses qu’elle n’avait jamais faites et qui lui échapperaient à jamais. Cylia
— Pourquoi… murmura la française entre deux sanglots.
L’énergie autour de Tero se relâcha alors que le Prince des Portes déchu s’approchait d’elle.
— Ils ne t’ont pas expliqué ?
Elina fronça les sourcils alors qu’elle essayait de se relever. Si elle parvenait à tenir debout, peut-être pourrait-elle essayer de fuir pour retrouver Cylia et les autres.
— Non, souffla-t-elle.
Tero se proposait-il de répondre à ses questions ? Peut-être qu’on peut le raisonner ?
— J’étais un Prince des Portes à l’époque…
— Ne l’écoute… pas !
Le cri de Darion surprit Elina. Le seigneur de la tour brisait le temps qu’elle essayait de gagner auprès de Tero. Elle ne comprenait pas… A moins que… Une idée saugrenue vint germer dans sa tête. Les graines du doute s’implantaient dans son esprit. Et si les habitants du District avaient quelque chose à cacher ? C’est stupide, songea-t-elle d’abord. Puis elle se ravisa : il s’agissait de personnes prêtes à la sacrifier au nom de leurs erreurs. La terrienne fit un pas vers Tero.
— Que s’est-il passé, demanda-t-elle.
Il fallait qu’elle sache.
Qu’elle sache si elle ne s’était pas trompée de camp.
Le Prince fou continua son récit. A l’époque, il était apprécié de ses pairs. Il semblait promis à un avenir radieux au sein du District, après avoir Hérité d’un domaine prestigieux. Pourtant, une menace s’insinua au milieu des univers. Un mal qui ne dormait jamais et dont l’existence pouvait provoquer l’effondrement du District comme des mondes qu’il bordait. Certains appelèrent ce phénomène le Vide. Semblable à la désertification dans certains univers, il rongeait et progressait partout où il le pouvait. Conscients du danger, les Princes des Portes réagirent en conséquence : il fallait stopper ce processus sous peine de connaitre la destruction. Le Concile décida d’envoyer l’un d’entre eux, portant leurs pouvoirs à tous.
— Mais ce n’est pas possible, réagit Elina. Vous ne pouvez pas canaliser l’énergie…
— Précisément… Comme les Qualifiés étaient moins nombreux, mes anciens confrères avaient donc réussi à établir un mécanisme permettant à un Prince de canaliser son propre pouvoir.
La terrienne hocha la tête. Cette partie là de l’histoire concordait avec celle de Brianne et de Darion. Tero continua alors. En Prince altruiste, il s’était porté volontaire pour essayer d’arrêter le Vide, malgré le risque de mourir. Le Concile avait alors fait de lui le premier Prince capable d’utiliser son propre pouvoir sans devoir passer par un intermédiaire avant de lui confier une énergie équivalente à celle de presque tous les Princes réunis.
— J’ai réussi à refermer le Vide, lâcha-t-il. Mais alors que je revenais victorieux auprès du Concile, ils ont essayé de me tuer. Ils avaient peur des pouvoirs qui étaient les miens…
Elina hocha la tête. Le comportement des semblables de Darion ne la surprenait pas. Tero termina en expliquant que les Princes des Portes l’avaient enfermé, sans lui donner la moindre explication. Durant une éternité, il était resté seul, à tenter de comprendre les motivations de ses anciens frères. Avec le temps, la curiosité se mua en rage et la rage en vengeance. Lorsqu’une brèche se fissura dans l’univers où il avait été enfermé, l’ancien sauveur du District s’échappa, avec une seule idée en tête : faire payer aux Princes des Portes leur ostracisme.
Le poids des révélations chancela sur les épaules de la terrienne. Après avoir vu les réactions des semblables de Darion, elle les imaginait parfaitement en train d’essayer de se débarrasser d’un Tero devenu trop gênant.
Tout ça parce qu’il ébranlait les croyances des habitants du District racontant que la possession du pouvoir absolu rendait fou et incontrôlable.
 — Ce qu’il dit est faux, cria Darion.
Désormais relevé, le seigneur de la tour faisait face à Tero.
— Tu ne dois pas l’écouter.
— Ils te réservent le même sort, termina le Prince déchu.
Elina recula, son regard passant de Tero à Darion. Qui disait la vérité ? Lequel des deux mentait ? Lequel était sincère ? Les tentatives du seigneur de la tour pour la dissuader d’écouter leur adversaire avaient semé le terreau des doutes. Après tout, c’était bien Darion qui l’avait jetée en pâture à Silnera pour qu’elle y moisisse sans poser de problèmes. Il avait instauré les Règles dans cet univers pour contrôler et faire disparaitre à moindre frais ceux qui venaient d’autres mondes. Les silnerans n’avaient jamais demandé à vivre dans un monde « poubelle ». C’était le Prince qui l’avait rendu ainsi ! Vu sous cet angle, le bien-fondé de Darion semblait aussi absurde que l’idée de traverser les univers pour un terrien. La colère bouillonna dans les veines d’Elina. Elle ne voulait pas mourir pour l’égoïsme des habitants du District. Alors que la rage la traversait, elle puisa instinctivement dans l’énergie la plus proche. Celle qu’elle ne devait toucher en aucun cas.
Le pouvoir de Tero.
— Elina ?
La française se retourna vers Darion, les yeux luisants de pouvoir et la peau cendreuse.

mardi 2 avril 2013

[extrait - Derrière la tour] Chapitre 20

Petit extrait du chapitre 20 concernant Alois, le meilleur ami du frère de Cylia où Elina apprend qu'il ne faut pas se fier aux apparences...

Alois n’avait pas menti lorsqu’il avait accepté de mettre ses services à disposition des deux jeunes femmes envoyées par Darion. Dès l’instant où celles-ci lui avaient donné les informations nécessaires, le silneran s’était empressé de les transmettre à ses collaborateurs. A vrai dire, Elina ne s’attendait pas le moindre instant à une telle réactivité et n’imaginait pas comment Alois pourrait contacter son réseau.
Il l’avait tout bonnement surpris.
Certes, Silnera ne disposait pas encore d’une technologie permettant un contact immédiat entre deux personnes mais la française avait négligé un autre aspect. Elle avait trop tendance à songer au monde de Cylia comme une version de la Terre à l’époque victorienne. Cependant, elle en oubliait trop souvent que les silnerans détenaient tous des pouvoirs magiques. Bien qu’ils soient très limités, beaucoup des habitants trouvaient un travail en relation avec leurs facultés. Qu’il existe des télépathes capables de transmettre des messages à distance n’aurait jamais dû l’étonner. Et pourtant… Alois avait fait venir l’un de ses collaborateurs qui s’était chargé de transmettre la description des créatures de Tero ainsi que d’Ambrose. L’appel avait résonné dans tout Silnera, transitant auprès de chaque membre du réseau attaché à l’ami du frère de Cylia. Alors qu’ils attendaient des réponses, Elina s’interrogeait sur l’ascension du jeune homme dans son monde. Il ne paraissait pas si âgé que cela, à peine 25 ou 30 ans. Comment pouvait-il diriger un réseau pareil à lui seul ? Comment avait-il réussi à s’attacher les services d’autant de personnes ? Les questions tourbillonnaient dans la tête de la terrienne tandis qu’elle comprenait de plus en plus qu’elle aurait tort de négliger cet homme. Il était peut être l’une des personnes les plus puissantes de Silnera après certains dirigeants et Darion lui-même. Pourtant, Elina ne parvenait pas à comprendre l’attitude d’Alois. Il ne cherchait pas à renverser le gouvernement en place, bien qu’il en détienne le pouvoir. Au contraire, il continuait à offrir les services de son réseau, vendant des informations à qui les souhaitait. Lorsqu’elle évoqua ce point avec Cylia, celle-ci l’éclaira un peu plus.
— Al n’a jamais souhaité de trop grandes responsabilités, avait-elle murmuré.
Bien que son ami ait quitté la pièce et ne puisse pas les entendre, la silnerane persistait à chuchoter, comme si elle craignait d’être entendue. La Qualifiée lui expliqua alors qu’Alois avait toujours rêvé de vivre une grande vie. Mais venant de la plèbe, il ne détenait pas les moyens de ses rêves. Cherchant à gagner un argent facile, il s’était engagé sur une voie peu recommandable après s’être fait remarquer à cause de son pouvoir : contrôler un des éléments du climat lui avait offert une place de choix dans un gang de Darionsmine.
— Après deux ans, il est parti en voyage, continua Cylia. On raconte qu’il a traversé le monde entier. Lorsqu’il est revenu ici, son ancien chef de gang a essayé de le reprendre sous sa coupe… Mais Alois s’était attaché les services de beaucoup de gens partout à Silnera.
Elina hocha la tête. La suite semblait évidente et lorsque son amie la raconta, elle ne fut pas étonnée du tout : Le jeune homme aux allures oisives avait réussi à prendre la place de son ancien supérieur grâce aux alliés qu’il s’était fait pendant ses voyages. Depuis, son réseau n’avait jamais cessé de s’étendre.
— Même s’il vit la vie dont il rêvait quand Nathan et lui étaient gosses, Al aime trop l’aventure pour l’abandonner.
La pièce manquante du puzzle s’inséra, offrant à la terrienne une compréhension des éléments qui motivaient Alois à leur rendre service. Bien plus que l’argent, l’appel du danger l’attirait comme le miel attirait les mouches. Lorsqu’il revint dans le salon, Elina posa un autre regard sur lui. Elle ne voyait plus en lui un homme oisif qui détenait du pouvoir sans le comprendre mais un opportuniste avide d’aventures. L’argent n’était qu’un prétexte, il suffisait de regarder ses yeux pour le comprendre : ils brillaient de mille feux alors que les envoyées de Darion lui avaient annoncé que la situation n’avait jamais été aussi critique.

lundi 1 avril 2013

Bilan de Mars 2013

Comme à chaque début de mois, voici venir le bilan !

Côté écriture et premiers jets:
- Derrière la Tour avance bien. Il en est à 57k (à la fin mars) et j'approche de la dernière ligne droite.
- Mes bétas m'ont renvoyé leurs commentaires sur Roanne et j'ai fini l'ultime correction. Et même pire: le roman est parti chez des éditeurs il y a deux semaines !

Côté mare:
- Mis à part pour cette semaine où j'ai honteusement failli, j'ai respecté les "1 béta par semaine"

Côté PAL:
- Elle n'a pas grossi mais je n'ai que peu avancé vu que je n'ai lu que le roi écorché (dont la fiche de lecture est )

Côté malle aux costumes:
- Le cosplay sensus-stricto de Link est fini, je suis même allée à la convention Senyu avec. Par contre, j'ai reçu quelques idées pour l'améliorer (ajout de certains objets et autres...) donc ça me donne des pistes pour plus tard.
- Un autre projet de cosplay s'est greffé par dessus: il s'agit de Kohaku de Spirited away

Côté "autres":
- Je n'ai pas commencé la conduite, faute de place dans le planning
- Je ne sais plus si je l'avais mentionné mais j'ai eu mon semestre, ce qui me permet de valider la première partie de mon diplôme d'ingénieur.

Avril sera largement moins ambitieux vu que dans 3 semaines je retourne en partiels et que je n'ai pas de semaine de révisions (sic...). Cela dit, si je ne me mets pas d'objectifs, je vais dépérir... Je vais donc essayer de:
- Finir Derrière la tour (il doit rester 15 kmots au grand max...)
- Lire au moins 1 roman de la PAL
- Passer mes partiels (et y survivre)
- Avancer un max les heures de conduite
- Essayer de faire les 2 tuniques de Kohaku (c'est cheaté parce que j'ai fait la 1ere aujourd'hui... Mais comme on est en Avril, ça compte pour le mois à venir)

Evidemment, ma priorité va aux partiels et aux révisions, donc il y a de fortes chances pour que je ne remplisse pas ces objectifs. Mais qui ne tente rien n'a rien...