mercredi 17 décembre 2014

Et c'est déja la fin de l'année...

ça fait déja quelques semaines que je suis supposée écrire un article pour mon bilan du nano mais quitte à faire, autant le doubler avec mon bilan de l'année (à force de voir les copines faire le leur, ça me donne envie ^^).

Le Nano 2014:

Ce cru du nano était un peu particulier pour moi dans le sens où le projet sur lequel j'ai travaillé (derrière la tour  2) n'est pas un projet que je souhaite améliorer par la suite (là je vous sens perplexe). Je m'explique: à la fin du premier tome, je trouvais que j'avais laissé trop d'effets de "hasard", chose qui m'a d'ailleurs été reprochée par mes bétas. Ce tome 2 est donc basé sur le postulat qu'il ne s'agissait pas de hasard et j'explique pourquoi dedans. En gros, le travail effectué va me permettre de corriger Derrière la tour en conséquence, même si j'entends garder l'aspect un peu mystérieux de certaines rencontres.

En chiffres ça donne un roman d'un peu plus de 59 000  mots, commencé fin octobre et terminé fin novembre (sans écrire certains week ends à cause des diverses conventions du mois de novembre). J'ai atteint la barre des 50 000 mots le 25 novembre (c'est ça que d'avoir 7h de train dans la même journée...)
mes jolies stats du mois de novembre :) 
Ce nano ça a aussi été l'occasion pour moi de me remettre dans le premier jet (puisque mon dernier datait du nano 2013) et donc je m'échauffer pour les scènes à réécrire pour Cacophonie Hivernale. J'ai redécouvert les joies des personnages qui n'obéissent pas à leur auteur ainsi que des scènes qu'on écrit tout en ayant quelques larmes à l'oeil (oui oui...)
Mais bon le nano (et je ne le dis pas assez souvent), c'est certes beaucoup de temps à écrire mais également des rencontres, en particulier aux write-in, et beaucoup de papotage en irl. Je pense que j'aurais surement été moins motivée sans la team nancéenne (sans oublier les strasbourgeois, même si c'était pour la dernière rencontre). Ces rencontres donnent au nano une autre dimension, plus humaine et peut être un peu plus chaleureuse.
En contrepartie, j'ai moins été présente sur le chat de Cocyclics où je fais d'habitude des word wars (pour ceux qui ne connaissent pas: il s'agit d'écrire un max de mot en un temps donné). Je le regrette un peu mais en même temps, dur de se scinder en deux.
Tout ça pour dire que le cru nano 2014 a été relativement bon, même si j'en suis sortie lessivée.

Le bilan de l'année 2014:

Je ne vais pas comparer mes objectifs avec ce que j'ai vraiment fait parce que pas mal de choses ont changé pendant cette année.
- Si vous m'avez un peu suivie en 2014, vous savez surement déja que j'ai bossé sur la trame scénaristique de Roanne (roman qui sera finalement découpé en deux, avec un gros cliffhanger à la fin du premier ^^) et j'ai commencé à réécrire le roman (j'en ai pour 7 000 mots actuellement...). Mais comme je l'ai déja dit, c'est un projet que je ne veux pas réécrire de façon "bourrine". C'est un projet qui me tient énormément à coeur et je n'ai pas envie de le bacler donc je prendrais du temps pour travailler dessus.
- En 2014 j'ai également bossé sut la V2 et le début de la V3 de Cacophonie Hivernale (anciennement Grèves, mon nano 2013). Recevoir une béta complète sur ce projet m'a pas mal aidée à voir les points faibles du roman (merci Atar pour le temps que tu as passé dessus et pour toutes tes remarques :) ). Mais ça m'a également confortée sur les points qui fonctionnaient vraiment dans l'histoire et que globalement mon récit tenait debout (contrairement à d'autres projets où il m'est arrivée de me retrouver avec un événement déclencheur faisant tiquer les bétas et qu'il m'était très dur de modifier sans réécrire une bonne partie du roman...).
- Enfin, côté écriture, comme je le disais plus haut, j'ai bouclé la suite de Derrière la tour, qui n'est rien d'autre qu'une étape intermédiaire dont j'avais besoin pour corriger ledit roman.
Du coup, pour l'an prochain, je me fixe un objectif prioritaire: boucler la V3 de Cacophonie Hivernale pour pouvoir soumettre ce projet. Par ailleurs, les joies du premier jet me manquant un peu il y a des chances qu'un autre projet "détente" pointent le bout de son nez.

Du côté de la PAL, j'avoue que j'ai été un peu plus productive que l'an dernier, même si la quantité de fiches de lectures n'ont pas toujours suivi. Le fait de participer à quelques salons et rencontres (SDL de Paris, Zone Franche, les Imaginales, la convention Cocy...) a fait grossir ma pile à lire mais j'ai tout de même réussi à la faire un peu désenfler (notamment grâce aux 80 min aller retour de transports en commun à Paris pendant 6 mois ou grâce aux 7 heures de train pour mes réunions de thèse). J'ai eu quelques coups de cœur indéniables (La couleur de l'aube, le goût des cendres...) et je ne crois pas avoir été vraiment déçue par un roman que j'ai lu cette année.

Du côté du blog par contre le bilan est moins beau. Je vais être honnête, je suis vraiment mauvaise dans la rédaction d'articles. Contrairement à certains copains qui parviennent à pondre de petits chefs d'oeuvres (que j'admire avec des étoiles plein les yeux d'ailleurs).
Le problème c'est que quand j'essaye de faire un article parlant d'autre chose que de mon avis perso sur tel ou tel roman ou sur mes avancées dans mes projets, j'ai toujours l'impression que je vais dire une connerie. Du coup, je me retrouve avec un blog qui ne me ressemble plus autant que je ne l'aurais souhaité vu que j'ai eu tendance à y reléguer ce que je ne pouvais pas mettre sur la page facebook. Je vais essayer l'an prochain de plus me focaliser sur le blog, quitte à faire des articles sur d'autres choses que l'écriture/la lecture et moins spammer la page fb.

Pour tout ce qui est cosplay, je vais dire que j'ai pas mal progressé cette année (c'est comme pour l'écriture: c'est en pratiquant et en écoutant les critiques positives qu'on avance :) ). J'ai fait peu de costumes (Link, Oni Link, Toph et un costume que je n'ai jamais porté) mais j'ai essayé de les améliorer en cours d'année (4 versions pour Link, 2 pour Oni et une seule pour Toph vu que je n'ai porté le costume qu'une fois). ça m'a également permis d'apprendre pas mal de nouvelles techniques, toujours en vue d'un projet pour dans longtemps (qui intégrera pas mal des techniques que je teste au fur et à mesure).
Ma petite évolution de costumes pour Link (entre la V3 et la V4, j'ai refait la tunique et les gants) (crédits: V1 et V2 Magic Photos, V3 Odi's Eye, V4 TOWN cosplay)

La petite évolution pour Oni Link (Credits: V1 Vivi Adeline Nguyen , V2: Sora-Kun Photographie)
Et pour finir Toph (crédits: Leo. D photographies)
Pour 2015, j'ai aussi quelques projets déja lancés (un duo avec Erdjka, un groupe de méchants, l'amélioration d'un costume que j'ai déja, une créa perso et un petit clin d'oeil pour les Imaginales), mais bon je vous parlerais de ça en temps et en heure :)

Enfin, et pour conclure ce bilan, j'ai eu l'occasion de lancer avec Erdjka le projet week end life consistant à mettre en relation les acteurs des mondes de l'imaginaire (qu'ils soient auteurs, rôlistes, gnistes, cosplayeurs ou autres) avec leur véritable métier. Ce projet fait suite à une initiative lancée lors d'une convention aux Etats Unis puis reprise sur Paris (mais c'était à la base un projet qui ne concernait que les cosplayeurs alors qu'Erdjka et moi souhaitons l'étendre à plus de monde parce qu'on s'est rendues compte que les remarques reçues étaient les mêmes quel que soit la passion en rapport avec les mondes de l'imaginaire). Comme je l'ai déja dit, vous êtes évidemment les bienvenus pour y participer (pour ça, rien de plus simple, il suffit de m'envoyer une photo de vous - pas forcément en costume ou entrain d'écrire ^^ - ainsi que votre véritable métier). Pour 2015, j'espère bien poursuivre ce projet et peut être essayer de le faire connaître un peu plus, le but étant toujours de montrer que les acteurs de l'imaginaire sous un meilleur angle que celui du geek boutonneux perdu dans sa bulle.

samedi 25 octobre 2014

Les déboires de la fin

En travaillant sur le synopsis de Par dela la Porte (la suite de Derrière la Tour), je me suis retrouvée confrontée à un problème concernant la fin. En tant que lectrice, lorsque je prends un livre, je vais avoir tendance à regarder les premières pages ainsi que les dernières. La fin d'un roman, c'est donc à mes yeux un élément particulièrement primordial, un peu comme la dernière bouchée d'un repas. C'est la dernière impression que le récit (et donc l'auteur) laisse au lecteur. Une fin baclée risque de le décevoir alors qu'une fin bien ficelée va marquer le lecteur et peut lui donner envie de relire le roman plus tard. Tout cela pour dire qu'évidemment, comme pour les débuts de romans, j'ai énormément de mal à trouver des fins convaincantes.

Fin fermée ou fin ouverte ?
Si la première était assez courante dans les romans que je lisais quand j'étais petite, la seconde  semble devenir presque systématique aujourd'hui. Pour les deux du fond qui ne suivent pas, une fin ouverte c'est ces fins qui vous laissent imaginer une suite, qui ne sont pas claires et précises. Je me souviens qu'étant plus jeune, les fins fermées me frustraient énormément parce que justement, je ne pouvais plus imaginer une suite avec les personnages que j'avais suivi pendant des centaines de pages. J'avais donc une préférence pour ces fins ouvertes, de telle sorte que dans mes premiers "romans", je les privilégiais. 

D'un côté, écrire une fin fermée, c'est prendre le risque de décevoir le lecteur en coupant net l'histoire des personnages. Mais de l'autre côté, je trouve qu'une fin ouverte peut potentiellement apporter de la lassitude vu qu'il s'agit d'une ficelle devenue très commune.

Evidemment, en tant qu'auteure, je suis face à ce dilemme du choix du type de fin (en particulier pour Par dela la Porte) où je n'ai pas envie de brider l'imagination d'un futur lecteur (sait on jamais qu'un jour je sois publiée ^^) mais en même temps, j'ai un peu envie d'apporter une surprise. 
Et vous alors, vous êtes plus fin ouverte ou fin fermée ?

mardi 16 septembre 2014

Dix livres

Comme vous pouvez presque vous en douter, je réponds encore à un tag (provenant de plusieurs personnes à la fois d'ailleurs...), celui des "10 livres qui vous ont marqué". Et comme c’est un article que j’envisageais peut être de faire un jour, je me suis dit que c’était une bonne occasion.
Je tiens à préciser qu’il s’agit d’une liste personnelle et qu’il n’y a aucun classement dedans (je liste les livres au fur et à mesure que j’y pense).

- Le petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry : Je l’avais déjà dit dans un précédent post : si je devais aller sur une ile déserte et que je ne pouvais prendre qu’un seul livre, ce serait celui là. Ce roman a beau être assez court, il n’en reste pas moins blindé d’émotions et de leçons de vie que je ne pourrais jamais oublier. 



- La première trilogie de l’assassin royal (donc les 6 premiers tomes en France) de Robin Hobb : La série que je ne peux pas me lasser de lire tant l’univers est vaste et la plupart des personnages détaillés. Je ne cite pas les tomes 7 à 13 (donc la 2e trilogie) tout simplement parce que je l’ai moins aimée et elle m’a moins marquée que la première. Dans ces premiers tomes, j’ai vraiment accroché au Fitz enfant/ado, qui, même s’il est casse pied (mais quel ado ne l’est pas ?), est un personnage attachant, ainsi qu’à sa relation naissante avec Œil de Nuit.


- Les 3 trilogies d’Ewilan (la quête, les mondes et Ellana) ainsi que la trilogie de l’Autre et enfin les âmes croisées de Pierre Bottero : Ces romans sont ceux avec lesquels j’ai grandi. Ce sont ceux qui m’ont fait accrocher avec la fantasy et à ce titre ce sont des romans que personne n’a le droit de toucher dans ma bibliothèque.



- La peau de chagrin de Balzac : Le roman qui m’a réconcilié avec les classiques et qui m’a fait plonger dans les livres du même auteur. 



- La série des Princes d’Ambres de Roger Zelazny : Là, rien d’étonnant non plus ^^ J’ai adoré l’univers quasi infini que traversent les personnages. 



- La trilogie de l’elfe noir de R.A. Salvatore : Je parle ici des 3 premiers tomes c’est-à-dire Terre natale, Terre d’exil et Terre promise. Ces trois romans m’ont marquée à cause de l’évolution et de l’ensemble des questions que Drizzt se pose, en particulier sur ce qu’est un foyer. Je ne cite volontairement pas le reste de la série parce que ces éléments sont moins présents et laissent plus la place à une fantasy plus classique. Le petit plus, c’est que j’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur et que c’est quelqu’un d’accessible, malgré tout le succès qu’il a (contrairement à certains…).



- Les sept tomes de Nausicaa de la vallée du vent de Hayao Miyazaki : Je vous entends déjà raller « mais elle triche, c’est un animé ». Alors déjà avant d’avoir été mis en film, c’est un merveilleux manga et donc de ce fait c’est un livre. Cette œuvre m’a marquée par sa profondeur. Nausicaa fait partie de ces personnages qui apprennent l’humilité en cours de route, qui découvrent qu’ils ne savent en somme rien de leur monde et surtout qui ont conscience de ne pas forcément agir exactement comme il faudrait.



- Rhinocéros de Eugène Ionesco: Cette pièce m'a fait froid dans le dos la première fois que je l'ai lue. Mais sa signification est juste tellement forte... D'ailleurs pour la petite histoire, je pensais qu'il s'agissait d'une pièce que je ne verrais jamais adaptée au théatre et j'ai eu la merveilleuse surprise de la voir programmée il y a quelques mois au thèatre de la ville à Paris (et elle était très bien adaptée :) )




- Fortune cookies de Silène Edgar : je l’avais dit il y a quelques posts plus tôt. Ce roman est un véritable coup de poing. Il m’a mis une véritable douche froide, de par son aspect réaliste et par la force de ce que Silène raconte. C’est un roman qui m’a à la fois fait froid dans le dos et en même temps rappelé tout peut vite changer.


- La horde du contrevent d’Alain Damasio : Un roman poétique qui touche tant de thématiques que je ne pourrais pas les citer sans spoiler le roman. Le système des formes de vent est juste magique et la dernière était inattendue mais tellement véridique à mes yeux.


Bon il y a évidemment plein d'autres livres que j'aimerais citer mais je n'ai pas non plus toute la journée. Je pense que si certains de ces livres m'ont autant marquée, c'est également lié à la période à laquelle je les ai lus, à des instants où certains des thèmes abordés me parlaient vraiment. Je terminerais en disant qu'il n'y a surement pas de bons ou de mauvais livres, seulement des avis sur tel ou tel oeuvre. Je suis sure que dans les dix que je viens de citer, il y en a au moins un que vous n'aimez pas et mon but dans cet article n'est pas forcément de vous forcer la main. J'avais juste envie de partager avec vous ces quelques titres qui ont m'ont influencée :)

lundi 1 septembre 2014

Ma vie en gifs

Takisys du blog De plumes et de griffes m'a taguée pour un petit défi consistant à "raconter sa vie" à partir de gifs. Le concept est simple, il faut associer un gif à chaque mot donné par la personne qui vous a taguée puis choisir à son tour 5 mots et taguer 5 nouvelles personnes.


Temps

A la fois meilleur ami et pire ennemi. « the flow of time is always cruel » comme dirait l’autre mais en même temps, c’est aussi lui qui nous permet de changer. Rester dans le passé ou trop se projeter dans le futur nous fait oublier et perdre les secondes du temps présent. C’est marrant que Taki me donne ce mot pile maintenant parce que c’est un peu le problème que j’ai en ce moment. Je fais partie de ces gens qui vont trop penser à après demain ou à hier tout en négligeant ce qui se passe à l’instant. Finalement, le meilleur moyen de ralentir le temps, c’est encore d’apprécier le présent.

Evidemment, comme on parle de temps, j'étais un peu obligée de mettre un gif sur l'un de mes deux voyageurs temporels favoris ^^ (par contre je suis d'accord que le gif donne le tournis)

Complicité

Une main tendue, des messages qui s’échangent sans un mot et une confiance à toute épreuve. C’est un élément d’une relation  (quelle qu’elle soit) que je trouve merveilleux et que Muse m’a convaincu d’intégrer dans un roman. C’est d’ailleurs le message principal que je veux faire passer dans Cacophonie Hivernale : une complicité entre deux personnes peut tout changer.
Parce que la complicité c'est avant tout quelque chose entre deux êtres vivants, pas forcément de la même espèce. Et puis la référence à Nausicaa parce que ce manga fait partie des oeuvres qui m'ont profondément marquée et qui me font toujours verser des larmes quand je les relis.

Aventure

L’aventure, l’imprévu, le risque. Voila des éléments qui me prennent aux tripes. Non par peur mais d’excitation. L’aventure c’est ce qui me sort de mon train train quotidien et du métro boulot dodo. Pas besoin de partir dans la jungle au milieu de nulle part (pourtant je pourrais vu mon boulot) pour vivre des aventures merveilleuses.


Voyage

La première raison pour laquelle j’écris et je lis. Pour m’évader, voyager dans d’autres mondes. C’est la poursuite de l’aventure, l’immersion dans des pays différents de ce qu’on connait. Les voyages que j’ai fait ont une place très particulière en moi parce que même s’ils ont pu être durs, ils m’ont tous apporté quelque chose de positif pour faire la personne que je suis actuellement.
Bon je crois que ça résume tout ^^


Rencontre


Encore une fois, Taki a tapé juste, dans la poursuite parfaite des deux mots précédents :)
Quand on me parle de rencontre, ça m'évoque toutes les personnes merveilleuses que j'ai pu rencontrer par le biais de mes passions, de mon travail et de mes voyages. Chacune de ces rencontres m'a appris quelque chose, même si sur le coup ça n'a pas toujours été facile. Mais une rencontre c'est également une séparation, chose qu'on oublie souvent même si elle est plus ou moins longue (là j'avais une belle citation à vous mettre mais je vais m'abstenir).
Je ne vais pas vous citer toutes les belles rencontres que j'ai faites et que je ne regrette pas parce que ce serait trop long.  Par contre, je crois sincèrement qu'une rencontre, c'est avant tout oser aller vers l'autre, même quand on ne connait rien (ou presque) à son univers.
Oui, je triche, ce n'est pas un gif. En plus je vous vois déja vous demander "mais pourquoi est ce qu'elle nous met une photo de nourriture ?". La raison est simple: cette photo a été prise pendant une rencontre internationale de jeunes à laquelle j'ai participé y a 3 ans. J'ai évidemment une tonne de photos qui pourrait illustrer la rencontre mais je ne les mets pas parce qu'il y a d'autres gens dessus et qui n'ont peut être pas forcément envie de figurer sur mon blog. L'autre raison, c'est que je trouve que cette image d'un buffet avec des plats "typiques" de plein de pays différents est une belle approche de ce que je disais avant: personne ne connait vraiment le plat qu'il va goûter mais le hasard et la curiosité permettent de briser le mur entre les cultures. (et pour ceux qui se demanderaient, non on ne voit pas mon plat d'ici)

Je propose donc aux personnes suivantes de relever le défi (si ça leur fait plaisir évidemment ^^). Mais si d'autres personnes ont envie de participer, vous êtes les bienvenues :)
- Angou Levant
- Maelle Selsynn
- Celia Deiana
- Nankin
- Blackwatch Vw

Et mes mots sont:
- Espoir
- Confiance
- Création
- Chute
- Evasion

samedi 16 août 2014

Abérrations géologiques dans la fiction: quelques erreurs à éviter

Je profite d'un peu de temps pour rédiger un petit billet sur le réalisme dès qu'on parle de géologie. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis géologue donc je porte un regard un peu critique (soit amusé, soit énervé, ça dépend des jours) sur toutes les fictions qui touchent de près ou de loin à ce domaine. Malgré ça, j'ai aussi un grand amour des films catastrophes parce qu'il faut admettre que même si c'est mal réalisé, plein de conneries scientifiques et très cliché, c'est quand même marrant à regarder (rien que pour parier sur ce qui va se passer).

Du coup, j'ai décidé de vous lister quelques erreurs qu'on voit dans les films (bons ou mauvais), dans les romans/nouvelles ou qu'on peut même entendre dans les médias. Embarquez avec vous une bonne dose d'humour et de dérision et c'est parti !

1) Le volcan qui fait deux types d’éruptions en même temps
C'est l'un des trucs les plus fréquents dans les films qui traitent d'éruptions volcaniques: on vous montre de la lave, des blocs qui sautent de toute part, des nuées ardentes, des explosions et compagnie parce que ça vend bien. Mais malheureusement (ou plutôt heureusement pour nous), ce n'est pas possible. Un volcan ne peut pas être en même temps effusif et explosif, tout simplement parce que c'est une question de géodynamique et de chimie des magmas. 
Ceci fait de la Montagne du Destin (enfin sa représentation cinématigraphique) un volcan irréaliste (oui j'ai regardé le Seigneur des anneaux en me disant qu'il y avait des erreurs géologiques...)
Le "fameux" volcan islandais au nom imprononçable ou la preuve qu'on a pas besoin de cracher tout ce qu'on volcan peut cracher pour paralyser une partie du monde 


2) La faille inactive depuis des millions d'années qui refonctionne sans raisons
Soyons d'accord: une faille est active s'il y a des contraintes qui s'appliquent dessus. Ces contraintes sont liées à un contexte géodynamique général (comme une chaîne de montagne active par exemple). Une faille peut donc être réactivée (oui, la nature est flemmarde, elle réutilise des accidents pré-existants si elle le peut) mais seulement si des contraintes tangibles s'appliquent sur elles. De ce fait, l'une des grandes failles qui traverse le bassin parisien n'est pas prête de se réactiver. Après, si vous voulez quand même le faire dans votre scénario de SFFF, pourquoi pas (après tout, tout est possible) mais dans ce cas, l'outil ou la magie que vous utiliserez devrait être particulièrement puissante.
En gros, si vous devez retenir une chose, c'est que c'est possible mais pas sans conséquences notables.
Un exemple visible de l'effet d'une faille active (faille de San Andreas)
(ah, et pendant que j'y pense: non les failles d'Alsace ne sont pas suffisantes pour créer un tsunami dans le Rhin, n'en déplaise à certains)

3) La géologue sexy qui va sur le terrain en talons et petite tenue (équivalent pour ces messieurs: venir en costard et chaussures vernies)
Encore une fois, c'est quelque chose qui apparaît très fréquemment dans la fiction... et qui n'a rien de réaliste du tout. Pour ceux qui ne visualisent pas ce que sont les conditions de terrain, alors dites vous que ça consiste généralement à marcher pendant des heures dans des conditions peu attractives (végétation hostile, pas de chemin, surface caillouteuse pleine de pierriers, météo peu agréable (grosse chaleur ou autres), traversée de zones perdues au milieu de nulle part et bien d'autres). Donc, non, le terrain ce n'est pas sexy et propre. On sue, on a chaud, on tombe on peut se blesser (souvent d'ailleurs) et on essaye d'économiser son eau potable. Les talons et autres chaussures peu pratiques (et peu sécuritaires) sont donc à oublier (c'est comme si vous imaginiez Indiana Jones aller chercher des reliques en costard cravate et pompes cirées. ça vous semble irréalisable ? La géol de terrain, c'est la même chose ^^)

Ce point me fait également penser que les problèmes que j'ai évoqué s'appliquent également à vos survivants dans un monde post apocalyptique ou même à vos aventuriers de fantasy :p

4) Le champ magnétique qui s'arrête/qui s'inverse du jour au lendemain
Les variations du champ magnétique terrestre sont assez mal connues. On sait qu'il peut s'inverser parce que ça a déja été enregistré par des roches dans le passé. Mais les mécanismes déclenchant l'inversion (et donc permettant de la prédire) sont encore étudiés. Quoi qu'il en soit, de tels changements ne se feraient pas à l'échelle d'une vie humaine et donc encore moins à l'échelle d'une journée.

Par ailleurs, dans la même lignée, je rappelle que les explosions et les bombes ne résolvent pas tout. C'est bien pour cramer votre budget d'effets spéciaux mais ça ne constitue pas une solution... Surtout pour atteindre une cible qui est au centre de la terre. En effet, les sondages les plus profonds qu'on est capable actuellement de réaliser sont de l'ordre de 12 km (c'est en Russie que ça a été fait si je ne me plante pas). Autant dire que ce forage n'a même pas dépassé la fin de la croûte terrestre (pour information, le noyau est à 2900 km de profondeur). Donc mettre une bombe à 12 km de profondeur pour impacter un truc qui se trouve à plus de 2900 km de profondeur est juste... impossible.

Bon y en a d'autres de ces erreurs mais je ne les ai pas forcément en tête à l'instant. Cela dit, si vous avez des doutes sur un point en particulier, n'hésitez pas à m'en faire part. Même si j'ai pas la réponse sur l'instant, j'essayerais de me renseigner :)
Autre chose, si ça en intéresse certains, je monterais peut être un petit article plus axé mines et énergétique (qu'est ce qui se fait actuellement, qu'est ce qui est en développement, le tout avec un regard le plus neutre possible) parce que je sais qu'il s'agit de points qui peuvent être utilisables en SFFF (et surtout en SF je pense).

mercredi 6 août 2014

[lectures] Les rives du Monde, Tome 1 des Feydelins de Nadia Coste

Titre: Les rives du Monde, Tome 1 des Feydelins
Auteur: Nadia Coste
Editeur: Gründ
Nombre de pages: 432


Résumé:
Comme tous les fedeylins, petits être ailés vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend. Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n'est pas prêt à l'accepter.

A lire si vous aimez:
- les romans d'apprentissage
- les mondes imaginaires
- les récits sur la différence

A éviter si vous recherchez:
- un récit trash et sombre
- des combats

Mon avis:
ça fait déja quelques temps que j'avais acheté ce premier tome des Feydelins mais entre Zone Franche puis les Imaginales, j'avoue que le roman avait un peu sombré dans les bas fonds de ma PAL. Mais à l'occasion d'un week end, j'ai enfin plongé dans l'univers du Monde. On suit l'enfance de Cahyl, jeune feydelin qui ne détient pas de marque supposé déterminer son destin. Un hasard (ou peut être pas) fait que sa différence est d'abord ignorée des Pères. Le jeune feydelin apprend alors vivre dans le secret, sans jamais cesser de s'interroger sur sa place dans ce monde dont il croit être un imposteur. 
Sous couvert d'un univers féérique, Nadia Coste aborde le lourd thème de la différence au travers de  ses jeunes héros et d'une plume agréable. L'histoire est immersive, les personnages attachants et l'univers fascinant (dont pour l'instant je n'ai vu qu'une petite partie je suppose), à tel point que j'ai dévoré ce premier tome en une demi-journée. Ce premier tome se révèle donc être un véritable coup de coeur, autant pour l'ambiance, pour les personnages que pour les questions que se pose Cahyl. *part chercher les tomes suivants dans sa librairie*

Le petit plus:
La dichotomie entre la sentance "être feydelin c'est accepter" et la réaction de Cahyl qui s'applique très bien dans notre monde.

lundi 7 juillet 2014

[Lectures] Méli-mélo de PAL

Presque un mois que je n'ai pas fait d'article. Non pas par manque d'idées ou de matière mais tout simplement par manque de temps.
Cependant, pendant ce mois-ci, j'ai pas mal diminué ma PAL puisque j'ai lu une bonne partie des romans que j'ai ramené de précédents salons. Malheureusement, je ne me sens pas de faire une fiche de lecture complète sur chacun d'entre eux donc je vais me contenter d'un petit article parlant de tous ces romans que j'ai lu (savourés même) et vraiment apprécié.

Le goût des cendres, Maëlig Duval



« Une jeune fille de province ambitieuse traverse guerre, révolution et épidémie avec toujours le même but : revenir vers sa famille auréolée de gloire.
Alors que les combats font rage aux frontières du royaume, elle s’introduit auprès des puissants d’une grande ville concurrente de la capitale et participe à un complot contre le roi.
D’amis en ennemis, d’espoirs en désillusions, elle se lancera par amour au cœur d’une insurrection, affrontera les préjugés pour sauver sa vie, connaîtra la traîtrise et l’amitié, sans jamais oublier son objectif : rentrer au pays et y être adulée.

Un royaume désenchanté qui n’est pas sans rappeler la Renaissance italienne et la Révolution française.
Une ville qui tente de sauvegarder sa grandeur en s’enivrant de théâtre et d’opéra.»

mon petit avis:
Ce roman est une véritable claque. Autant pour sa palette de personnages que pour le contexte géopolitique que Maëlig nous dépeint au fil des pages. Aldire (l'héroine) est un personnage atypique comme on en croise peu: pas à un seul instant elle ne cache ses intentions sur sa volonté d'être adulée en Tarraga. Au cours de ses pérégrinations, se dessine une ville incroyable, faite de complots et de pièces de théâtre, dans laquelle dansent les personnages au fil des intrigues. Le goût des cendres fait partie de ces romans dont le début peut paraitre abrupt mais qui, une fois que le lecteur est lancé, se savoure page par page. Plus que l'histoire d'un seul personnage, l'auteure nous conte la grandeur puis la déchéance d'une cité et d'un système, le tout avec une plume enivrante.

A lire si vous cherchez un roman de fantasy aux tons réalistes et teintée de politique
A éviter si vous cherchez une lecture facile avec des trolls et des orques

Les héritiers (Tome 1 des Outrepasseurs), Cindy Van Wilder - Prix jeunesse des Imaginales 2014:

"— Jure-moi fidélité et je te protégerai. Nous le ferons tous.
— Nous ?
— Les Outrepasseurs. Tous ceux qui portent la Marque. Regarde ces jeunes gens. Voilà ta seule famille, à présent. (Il baissa le son de sa voix.) Nos adversaires ne s’arrêteront jamais. Les fés nous pourchassent depuis huit siècles. Une éternité pour nous. Un instant pour eux."

Peter, un adolescent sans histoires, échappe de justesse à un attentat et découvre que l'attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d'un mystérieux Noble, il fait connaissance avec les membres d'une société secrète, les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie...

Mon petit avis:
La première des choses qui me vient à l'esprit en pensant à ce roman, c'est qu'il a mérité son prix aux Imaginales. L'intrigue s'articule entre deux récits, celui de Peter à notre époque et celui de ses ancêtres, au Moyen Age. Ce qui est magnifique c'est que la découverte de l'histoire des premiers Outrepasseurs (sept familles maudites par les fés parce qu'elles ont empêché une de ces créatures d'enlever l'un des leurs) s'intègre parfaitement au récit de Peter. Notre héros se place (en quelque sorte) dans la même position que le lecteur en découvrant des pans entiers de son héritage, de telle sorte que ses réactions soient presque similaires à celles du lecteur.
Un seul regret: le premier tome est trop court ! Cindy, vite il me faut le tome 2 !! 

A lire si vous cherchez un bon roman de fantasy
A éviter si vous cherchez des fées mignonnes et gentilles à la disney

14-14 de Silène et Paul Beorn

Adrien et Hadrien ont treize ans et habitent tous les deux en Picardie. Ils ont les mêmes préoccupations : l’école, la famille, les filles…
Une seule chose les sépare : Adrien vit en 2014 et Hadrien en 1914. Grâce à une boîte aux lettres mystérieuse, les deux adolescents vont s’échanger du courrier et devenir amis.
Mais la Grande Guerre est sur le point d’éclater pour Hadrien et leur correspondance pourrait bien s’interrompre de façon dramatique…

Mon petit avis:
Retournons maintenant en France où vivent Adrien et Hadrien, deux garçons de 13 ans semblables en bien des points... si ce n'est qu'ils vivent à un siècle d'écart. Si le lecteur comprend très vite que la distance qui sépare les deux narrateurs est plus une affaire temporelle que de kilomètres, nos héros, eux, ne le comprennent pas tout de suite. Alors lorsqu'Adrien demande à son ami son adresse mail ou son numéro de téléphone, vous vous doutez bien des quiproquos que cela peut engendrer (Silène et Paul ont d'ailleurs très bien réussi à retranscrire le point de vue de notre jeune héros de 1914)
Pourtant, malgré les 100 ans qui les séparent, la correspondance entre les deux garçons les fait murir et l'un comme l'autre ressortira grandit de cette amitié atypique.
C'est donc une très belle lecture qui vous attend dans 14-14. Et bien qu'elle soit teintée du sujet grave qu'est la guerre de 14-18, le point de vue des deux adolescents en fait un roman accessible à tous.

A lire si vous aimez les romans à quatre mains ainsi que l'histoire
A éviter si vous recherchez un univers avec de la magie (autre que celle du voyage dans le temps puisque c'est la base de la correspondance entre nos héros)

Fortune cookies de Silène (encore !)



Bretagne, demain :
Une coupure d’électricité plonge la petite vie de Blanche et Hadrien dans le noir, ainsi que toute l’Europe. Un mystérieux appel résonne sur les ondes : le gouvernement cache qu’il se passe quelque chose au Sud… la guerre ? Leur fille est loin, en vacances au-delà des Pyrénées. Hadrien décide de partir immédiatement à sa recherche, mais Blanche a peur. 

Paris, après-demain :
État d’urgence, peuple bâillonné. Blanche est devenue Bianca, résistante. Les opposants à la dictature médiatique utilisent les réseaux de consommation pour faire passer leurs messages, sur les barquettes de poulet, les barils de lessive ou dans les fortune cookies, mais, bientôt, il faudra aller plus loin. Bianca trouve de la force entre les bras de Joshua, et jamais elle ne parle ni d’Hadrien, ni d’Élisabeth. 

Quelque chose a basculé sur la route.

Mon petit avis:
Ce roman est également une claque. Mais pas au même sens que celui que j'ai employé quelques paragraphes plus haut pour le gout des cendres. Non. Fortune cookies m'a fait l'effet d'une douche froide. Pourquoi ? Parce qu'ici, point de fés ou de boite aux lettres magiques nous indiquant qu'il ne s'agit que d'une version merveilleuse du monde réel. Dans ce roman, tout est réaliste, jusqu'aux citations de début de chapitre (des extraits de chansons et de la loi française telle qu'elle est établie à l'heure actuelle).
Tout au long du roman, le lecteur suit Blanche/Bianca (le récit alterne entre le "demain" et le "après demain") dans un univers où personne ne sait vraiment ce qu'il se passe. Ce roman montre qu'il n'y a pas besoin de montrer la violence ou de l'expliciter pour qu'elle puisse peser sur l'ambiance. Au cours des épreuves que Blanche traverse, on comprend peut à peut comment elle devient Bianca, la résistante de l'après demain, prête à tout pour s'opposer à ce que devient son monde.
La force de ce roman réside dans l'aspect réaliste que Silène a instillé au fil des pages. Un réalisme qui ne peut que faire froid dans le dos et amener à réfléchir sur notre société, la politique et les médias.
Seul bémol à mes yeux (mais ça reste dans l'esprit du roman): la fin très brutale

A lire si vous voulez un récit qui amène à réfléchir
A éviter si vous recherchez une histoire gaie et qui réchauffe le coeur 

Merci à tous les auteurs que j'ai cités pour ces romans et les excellents moments que j'ai passé en les lisant !

dimanche 8 juin 2014

Progresser ?

En ouvrant mon dossier "romans", je suis récemment retombée sur des premiers jets de Roanne et même de projets antérieurs (la première version de Détours de folie par exemple, qui n'a rien à voir avec la version actuelle si ce n'est le nom des personnages :p ). Par curiosité, je me suis amusée à rouvrir ces fichiers et cela m'a fait prendre conscience d'une chose dont je doute en permanence: j'ai progressé. C'est peut être très con à dire mais oui, j'ai progressé. Cela ne signifie pas que j'ai une plume en or ou que je mérite un prix. 
Non, ça veut tout simplement dire que j'ai un peu plus d'expérience, que j'ai appris de nouvelles choses qui m'ont permis de m'améliorer.
Petite capture d'écran du premier roman que j'ai écrit. C'est illisible, même pour moi. En plus du style, le roman n'a pas du tout de trame. Y a des changements de point de vue intempestifs de partout, trop de tell et d'ellipses et c'est bourré de passages bien wtf liés à mon humeur du jour. Cela dit , j'en ai quand même écrit 56 kmots (et ça m'avait pris un an).  Et c'est également dans ce roman que j'ai eu l'idée de l'histoire de Roanne...
Dans la même lignée, je me suis aussi amusée à regarder les photos des premiers costumes que j'ai portés en convention, il y a un peu plus d'un an, (y en a même encore qui traînent par ici) et ceux actuels. La différence m'a aussi frappée: je peux aussi affirmer que j'ai progressé (bon quand on part de rien, on ne peut qu'avancer en théorie) ^^

Pour moi c'est vraiment une impression bizarre. Ceux qui ont déjà eu l'occasion de travailler avec moi savent que j'ai en permanence l'impression d'être mauvaise (et parfois ce n'est pas qu'une impression...). Mais quand je tombe face à des évidences comme celles dont je parlais plus haut, prouvant que je suis un peu moins mauvaise (évidemment je n'ai jamais dit que j'étais douée), je suis véritablement surprise.

Du coup, je me suis soudainement demandée pourquoi j'avais progressé, qu'il s'agisse d'écriture, de costumes ou même de béta-lecture (et surement dans d'autres domaines). En ce qui me concerne, la réponse est assez simple.

Tout d'abord, je crois qu'il y a une question de motivation qui entre en jeu. Evidemment, j'écris avant tout pour moi tout comme je fais des costumes pour m'amuser. Mais par dessus ces objectifs "primaires", sont venus se greffer d'autres motivations. Aujourd'hui, quand j'écris puis que je corrige, c'est aussi parce que j'ai envie d'avoir un texte que je pourrais partager avec d'autres personnes. J'en vois certains avec leurs airs choqués mais autant être clair: j'écris aussi parce que j'ai envie de raconter aux autres les histoires plus ou moins absurdes que ma Muse me soumet. Si j'écrivais juste pour moi, je n'aurais pas besoin de béta-lecteurs ou même de faire des corrections. C'était typiquement le cas pour les deux projets que j'ai écrit avant Roanne. C'était pour moi. Je m'en fichais que l'histoire ait du sens ou non. J'étais l'auteure et la lectrice à la fois donc je pouvais bien faire ce que je voulais.

Cette fameuse motivation fait donc généralement naître la volonté d'accepter de montrer son travail à autrui. C'est le premier pas que celui de sortir ses textes du bureau pour les faire lire à quelqu'un d'autre, qu'il s'agisse d'un proche, d'un béta-lecteur ou même d'un éditeur. Accepter de montrer son travail, cela revient à accepter qu'une autre personne le juge. 
Cependant, cela ne signifie pas que l'on accepte la critique (constructive j'entends. Si c'est juste pour dire "nul" ou d'autres commentaires du genre, ça n'a pas d’intérêt à mes yeux parce que cela ne pointe pas ce qui ne va pas. Il y a aussi un ton pour les critiques: je peux concevoir qu'on ait du mal à écouter quelque chose qui a été balancé sur un ton agressif par exemple). C'est à mon sens le dernier point primordial pour s'améliorer. Dans mon cas, j'ai souvent ignoré les critiques lorsqu'elles ne me plaisaient pas (ceux qui m'ont béta-lue sur Roanne peuvent le confirmer). J'ai ignoré parce que c'était plus simple de se dire que les autres avaient tort plutôt que d'accepter que j'aie pu me planter. Et puis est venu le moment où j'ai eu le déclic. Et d'un seul coup, ces critiques qui me faisaient m'hérisser sont devenues mes amies, des sortes de repères pour m'aider à atteindre le sommet que je visais.
Mais ces critiques ont aussi une influence sur les autres projets que l'on mène de front: après avoir des problèmes de changements de points de vue intempestifs dans un roman, j'ai pris soin de ne pas en faire de même dans les romans suivants. Mais ce que je dis à propos de l'écriture s'applique également aux autres disciplines à mon sens ! 

Petite comparaison des costumes de Link portés à la Senyu d'une année à l'autre (j'ai volontairement choisi deux photos dans les mêmes décors). Dans la version de 2013, je n'avais pas vraiment de modèle de référence, j'avais customisé une de mes épées pour qu'elle ressemble de loin à l'épée de légende et j'avais adapté une tunique que j'avais dans le placard qui ressemblait de loin à celle de Link. La version de 2014 est déja plus à ma taille, de la bonne couleur et plus proche de la référence que je m'étais fixée. Evidemment, y a des choses à améliorer dans cette version là aussi (l'épée serait vraiment à refaire, tout comme le fourreau et surement l'épaulière) mais je trouvais la différence assez flagrande...
Progresser, pour moi c'est donc écouter les conseils, se les approprier en fonction du projet et les appliquer. A ce titre, je ne peux que remercier ceux qui m'ont permis d'avancer.

Progresser c'est aussi savoir qu'on a passé une étape mais qu'il y en a encore plein d'autres à franchir. On n'a jamais fini de s'améliorer mais c'est le jeu :)

jeudi 5 juin 2014

Pavé dans la mare

Avant propos:

L'article qui suit m'a été proposé par Erdjka (la sith de Geek and Sword). Le trouvant intéressant et reflétant mon avis sur la question, j'ai donc décidé de le publier (j'y ai aussi un peu contribué en y ajoutant quelques commentaires et en discutant avec elle sur le sujet). Il s'agit de notre humble avis et il n'engage que nous.

Comme cet article est un peu polémique, je vous demanderais (qu'il s'agisse d'ici ou sur ma page facebook) de rester modérés dans vos propos. Erdjka et moi sommes évidemment ouvertes à la discussion, pour peu qu'elle soit constructive.


L'article en question:

De par mon métier et mes études, exploser une boite crânienne pour une autopsie, trifouiller dans les viscères… cela a fait partie de mon quotidien. Je peux dire assez aisément que le gore ne me gêne pas. Au contraire, j’ai pour ma part bien apprécié la série « Spartacus », parce que pour une fois, il était montré la fragilité du corps et le coté dangereux de manier une épée. Quant aux scènes de sexe de cette série, elles ne m’ont pas plus dérangé que cela. En effet, j'étais prévenue et la série était annoncée et décrite dès le départ comme Blood and Sand (souvent parodiée en Blood and Sex).

C’est avec plaisir que je me suis lancée dans la série Game of Thrones, que l’on m’a vendu comme la série où tout le monde peut mourir et là je me suis dit « enfin » !


ATTENTION LA SUITE CONTIENT DES SPOILERS, EVOQUANT PARFOIS DES EVENEMENTS N'ETANT PAS ENCORE ARRIVES DANS LA SERIE DE HBO

Je sais bien qu’il faut faire la distinction entre la série et les livres (note d'illiane: Erdjka n'a lu que le premier tome. En revanche, je les ai tous lus et je les lui ai spoilés). Mais je regarderai l’ensemble avec mon regard de Noob fan de science-fiction. Je retransmets ici mon ressenti pur par rapport à cette série et cet univers. Bien sûr, cet avis n’engage que moi et ne se veut pas agressif contre qui que ce soit.


Si la première saison a fait figure de miracle pour moi, j’ai assez vite déchanté. La mort de Ned Stak par décapitation, le personnage qu’on aurait pu prendre pour un héros, c’était un coup de théâtre auquel nous ne sommes plus habitués.Les personnages partaient de concepts intéressants, les courtisans étaient vraiment calculateurs et rusés. Quant aux scènes de sexe, il n’y en avait pas tant que cela et elles n’étaient pas si dérangeantes, ne nuisaient pas au scénario sans le servir pour autant. Bref j’ai adoré ma découverte de cet univers. Et j’aurai peut-être dû m’arrêter là ou éviter d’en attendre plus.


Mais finalement, le concept de n’avoir aucun héros, c’est que chacun adore un personnage en particulier et souhaite savoir s’il va survivre. En fait Game of Trones est un mélange de Battle royal avec les paris du PMU. Malheureusement pour moi je me suis attachée à Robb Stark… grosse erreur. Mais ayant été spoilée, je savais ce qui allait arriver. Cependant rien ne m’avait préparée à la violence morale de cet épisode. Mais bien que peu vaillante, j’avais envie de dire « bien joué ! » à l’auteur et aux réalisateurs.



Le problème c’est que la suite de la série s’est enchainée de la même façon. Le principe que « tout homme doit mourir » (Valar Morgulis) n’a pas changé, n’a pas évolué. Comme si l’auteur ou le réalisateur venait rappeler au lecteur qu’il a le doit de vie et de mort sur n’importe lequel de ses personnages. C’est à la fois vrai et faux. Un auteur peut en effet tuer n’importe quel personnage mais avec un grand pouvoir viennent de grandes responsabilités. En effet un bon auteur se doit aussi de ne pas faire preuve de sadisme et un mort doit servir l’histoire ou être justifiée, pas gratuite. Sinon, le risque est de décevoir le lecteur/spectateur. Un personnage s’élève, il semble intéressant (chevaleresque, courageux, avoir un idéal ou semble arriver à son but), les gens commencent à s’intéresser à lui et bam il meurt de manière stupide. Sa mort doit être la plus choquante possible, on passe de la décapitation à l’assassinat lors d’un mariage, re-assassinat lors d’un mariage, tête qui explose etc…. Si l’auteur et le réalisateur avaient envie de nous montrer que chaque personnage même le plus fort peut mourir et ben c’est réussi, mais 2 saisons auraient suffi. Au bout d’un moment il faut savoir faire autre chose pour surprendre le public. Le public, du moins une partie de celui-ci finit par s’en lasser. Ce qui fait que quand on voit un personnage intéressant se la jouer avec sa lance et qu’il répond aux critères de l’auteur/réalisateurs, on sait pertinemment qu’il va mourir…Autant donc s’épargner de s’attacher à lui, à moins d’avoir une tendance masochiste.



La violence, au bout d’un moment, lasse et ne fait plus son effet (je l’ai bien constaté après 3 saisons de Spartacus). Il faut donc taper plus haut. Et pour cela il existe le mélange violence physique et morale. C’est la parfaite combinaison. Le souci c’est qu’elle marche bien. L’auteur souhaite apparemment montrer l’horreur de la vie. En soit je comprends son idée louable et intéressante. En effet ce ne sont pas les gentils qui gagnent toujours. Et la notion de gentil est en elle-même discutable en effet, dans le livre le fait de voir le point de vu des personnages permet de comprendre leurs actions, la pression qui repose sur leurs épaules. Il faut reconnaître que voir un « méchant » gagner c’est assez intéressant (et c'est un point de vue que je défend souvent que ce soit en jeu de rôle GN/JDR ou en escrime de spectacle). Cependant dans la vie quotidienne lorsqu’un individu est soumis à un mélange de violence physique et morale, il a le droit à un soutien psychologique…. Cela serait assez étrange de proposer pareil suivi à des fans… pourtant face à la violence de cette série qui cherche à désacraliser les héros soit en les tuant soit en les rendant stupide en moins d’un battement de cils (Daenerys, Cersei , des personnages puissants qui agissent de plus en plus irréfléchis avec le temps….), cela serait grandement utile. Par ailleurs, en matière de réalisme, je peux accepter beaucoup, mais faire exploser la tête de quelqu’un ? Sérieusement ? Il n’y pas de moyen plus simple et rapide de tuer quand on est mourant ? J’ai l’impression de ne voir qu’une sur-enchère de sang et de visière comme si le but était de choquer le plus possible à chaque scène. Et cela au détriment du développement des personnages…

Sansa, personnage incolore et inodore qui en quelques minutes devient une menteuse et qui prend Littlefinger à son propre jeu. Elle doit être un génie pour réussir du haut de son jeune âge à rendre redevable Littlefinger avec toute son expérience (note d'illiane: pour ceux qui ne le savent pas, Sansa figure parmi mes personnages féminins favoris et j'explique pourquoi ici. Cela dit, dans le roman, son développement est long et non en 5 min comme dans la série. Ceci m'a profondément déçu parce qu'on en perd une partie de l'intérêt du personnage) Certains me diront que l’amour rend aveugle, je n’avais encore jamais envisagé Game of Thrones comme une série rose… Non mais Littlefinger quoi ! le personnage qui est derrière le chaos de la série, qui a manigancé la guerre et les assassinats qui provoquent la situation que l’on connait. Comment est-ce possible qu’il n’ait pas pensé à prendre 5 minutes avec Sansa une fois sa tante assassinée afin de s’assurer son témoignage… Ou comment rendre Peter Baelish stupide en 30 secondes. C’est tellement dommage. Pourquoi semble il si difficile de rendre bien à l’écran un personnage intelligent (le problème est le même avec Gaius Baltar dans Battlestar Galactica)?

Arya Stark, dont le personnage promettait tant, une fille garçon manqué qui se debrouille dans cet univers. Quand j’ai découvert ce personnage ça a été le coup de foudre. J’aurai tellement voulu avoir un personnage de série semblable dans mon enfance (bon, il y a eu Fantagaro, mais il fallait faire abstraction du costume). Elle est motivée à se venger et à se battre… mais en 4 saisons, elle n’a rien fait… n’a pas évoluée… Elle se balade sur la route et en prend plein la figure. Je suis sûr que dans le livre on doit ressentir son évolution, mais dans la série c’est assez ténu… sans parler de son fou rire dans le dernier épisode qui était à mon avis complètement hors de propos...


Daenerys, qui décide d’un coup de colère de virer la personne qui la protégeait et qui l'aimait. Finalement la seule personne en qui elle pouvait avoir confiance parce que justement il avait abandonné le pardon accordé pour elle. Daenerys qui avait montré de l’intelligence retourne sa veste et se montre comme une gamine irréfléchie… (note d'illiane: ça par contre, c'est dans les romans...) En fait dans Game of Thrones la stupidité aigue semble sévir ces temps-ci.


Alors voilà beaucoup pourrons me dire, « si tu n’aimes pas tu n’as qu’à pas regarder ». Mais le souci c’est que c’est une réponse facile et surtout, que c’est impossible de ne pas suivre game of thrones au moins par procuration. Tout le monde spoile tout le monde, c’est devenu un jeu agressif et irrespectueux. Chaque lundi soir sur les réseaux sociaux il ne faut pas se connecter avant d’avoir vu son épisode de la semaine. C’est assez étrange de voir ses propres amis se délecter de la mort de certains personnages, les autres sont choqués mais en redemandent. Je ne sais pas ce que cela dit sur notre société…

C’est ainsi que j’ai décidé ce matin de prendre des vacances loin de Game of Thrones. Peut-être que je reviendrai après, quand la série sera finie. Je préfère garder une bonne opinion de la série/romans et pour cela je préfère en rester là pour l’instant. (note d'illiane: je pense que je vais m'en tenir aux romans). Je préfère en effet un univers de bisounours où les gens intelligents et rusés ne deviennent pas stupides en un claquement de doigt, où les gens sont capables de s’élever et de persister en haut de l’échelle, où je n’ai pas peur d’avoir la nausée à chaque épisode, où il n’y a pas que les gens qui s’en prennent dans la figure qui survivent.

lundi 2 juin 2014

[rétrospective des salons] Les Imaginales 2014

Voila déjà une semaine que les Imaginales ont fermé leurs portes. Une semaine loin de la bulle temporelle des univers de l'imaginaire. Et le retour au monde réel est toujours aussi dur.
J'avais déjà parlé de ce salon l'an dernier (à la même période d'ailleurs) et après l'enchantement que j'avais éprouvé pendant les quelques heures que j'y avais passé, il était indéniable que j'y retourne cette année. 
C'est chose faite: je suis partie vendredi 23 et revenue le dimanche 25, toujours en compagnie des grenouilles de Cocyclics. Dès le départ en gare de l'Est, à Paris, j'ai senti un vent d'imaginaire et de SFFF me pousser en direction de Nancy puis d'Epinal. La bonne humeur et le plaisir de voir/revoir quelques têtes étaient au rendez vous.
La fresque des Imaginales en cours de réalisation(Crédits: Mariedelabas)

Après quelques mésaventures d'hôtel à Epinal, j'ai rejoint le salon vers 14h le vendredi pour commencer à profiter de la Bulle du Livre, le point central du festival où sont réunis les auteurs. Inutile de préciser que chaque stand était un appel à nourrir ma PAL et alléger mon portefeuille. Pendant les deux jours et demi, je suis passée et repassée de nombreuses fois le long de ces stands (mais comme pas mal de festivaliers :) ) avant de me décider à acheter tel ou tel roman. Comme toujours, le choix n'a rien de facile, surtout quand on connait des auteurs ou qu'on est tenté par un ouvrage.
La rencontre avec les auteurs a une fois de plus été un instant privilégié, autant pour l'échange avec les grenouilles passées du côté obscur de l'édition (et elles sont de plus en plus nombreuses :)  mais je peux quand même citer Cindy, Paul, Silène, Agnès, Vanessa...) qu'avec des auteurs que je ne connais qu'au travers de leurs romans (Magalie Segura, Joe Abercrombie). 
Pour la petite anecdote, le samedi, je portais mon costume de Link vert (oui, je sais, je trouve beaucoup d'occasions de le sortir...) j'ai eu l'occasion de tirer un cri ravi à Joe Abercrombie lorsque j'ai débarqué sur son stand avec son "I'm happy: Link likes my books".
Cindy Van Wilder dédicaçant les Outrepasseurs, le prix jeunesse des Imaginales (Crédits: Mariedelabas)
Des conférences, des conférences à ne plus savoir qu'en faire !
Conformément à mes résolutions de l'an dernier, j'ai également assisté à quelques conférences. Pas trop non plus vu que j'ai énormément de mal à rester assise sans bouger pendant plus d'une heure mais j'ai quand même pu assister à une série de conseils aux jeunes auteurs présentée par un éditeur de SFFF ainsi qu'à une conférence animée par des auteurs de premiers romans déja prisés (à laquelle participait Cindy Van Wilder, la détentrice du prix jeunesse des Imaginales). J'ai aussi assisté à une autre conférence le dimanche matin. 
Evidemment, d'autres avaient l'air très intéressantes mais le beau temps à l'extérieur m'attirait également. Cela dit, j'ai noté leur titre et je les écouterais surement dans quelque temps vu que toutes les conférences sont normalement enregistrées et disponibles sur internet.

Le pique nique du samedi
Pour ceux qui l'ignorent, un pique nique est organisé le samedi midi. Il est majoritairement squatté par les membres de Cocy (vu que c'est l'un des gros rassemblements de grenouilles) mais il est ouvert à tout le monde. Il suffit juste de ramener quelque chose (allant des verres en plastique au merveilleux gateaux ou à la charcuterie de pays ^^). La preuve, tout ce qui n'est pas fini est laissé à disposition des festivaliers dans l'après midi. 
En pratique, une grisaille lorraine nous a convaincu de rester à l'intérieur par crainte d'une averse (qui n'est jamais arrivée... Comme quoi on peut quand même se planter...). Petit à petit, presque tout l'espace dédié aux repas sous la bulle du livre a été phagocytée par des grenouilles. C'était à la fois merveilleux de pouvoir rencontrer ou revoir tout ce petit monde (Syco, Dragi, Taki, Siècle, Nankin, Aramis, Jo, Mariedelabas, Atar, Isa et plein d'autres encore !) et en même temps, je ne peux m'empêcher de me sentir désolée pour les visiteurs non grenouilles débarquant dans l'aire de pique nique pour découvrir cet évènement, sans savoir qu'ils y sont conviés.  C'est vrai que de ce point de vue, Cocy pouvait apparaître comme un peu sectaire alors que ce n'est pas le but et que le pique nique est ouvert à tous.
Petit aperçu du pique nique du samedi (crédit Ereneril)
Et le reste du temps ?
Pendant que certains se sont adonnés au saut à l'élastique le dimanche matin, j'ai préféré profiter des pelouses du bord de la Moselle pour papoter et me reposer. Comme je l'ai déja dit, le cadre des Imaginales, dans un parc au bord de l'eau, donne vraiment l'impression d'être dans un autre monde ou dans une bulle temporelle. De plus, ces Imaginales ont été l'occasion de revoir des amis que je ne vois plus trop souvent depuis mon départ de Lorraine. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé Deidre et Duke pour un repas, les quelques Bakas Onigiri de l'Est (dont la majorité habite à Epinal) que je connaissais ainsi que quelques amis de Nancy (Sam, Anne, Steven ...)

Je sais que je ne parle pas de tout. J'oublie surement plein de choses. Mais comme l'an dernier, je suis revenue avec des étoiles pleins les yeux et le retour a la réalité a été très (trop) brutal à mon sens. Du coup, j'ai déja envie d'être à la prochaine édition ! (surtout que je sais que Robin Hobb y sera :) Et comme elle fait partie de mes auteurs favoris... Inutile de dire que rien ne pourra m'empêcher d'aller à Epinal l'an prochain ^^). Tout ça m'a également donné envie de me remettre à l'écriture. Muse me tanne de plus en plus pour continuer la Derrière la Tour 2 et je pense que je vais l'écouter (ça m'occupera pendant que Cacophonie Hivernale passe entre les mains de ma béta).

mardi 27 mai 2014

[retrospective des salons] Geekopolis


Me voila de retour des Imaginales mais je refais un interlude pour reparler de la convention où je me trouvais
le week end dernier : Geekopolis.

Quoi qu’est ce ?
Geekopolis est une convention supposée regrouper tous les aspects de la culture « geek », passant des univers de la fantasy, à ceux de la SF. Le tout sans oublier le monde steampunk et l’aspect traditionnel des conventions habituelles, c’est-à-dire le quartier plutôt axé Japon/otaku.
De ce point de vue-là, je trouve que c’est un concept intéressant, qui change des conventions traditionnelles. Cela a d’ailleurs un impact sur le public rencontré : au cours de mes pérégrinations, j’ai eu l’occasion de croiser plusieurs fois des familles entières ayant fait le déplacement et j’ai eu l’impression que la moyenne d’âge des visiteurs était plus proche des 25 – 30 ans que de 15 – 25 qu’on peut croiser dans les conventions habituelles.
L'entrée du Parc des Expos. Rien que ça, ça promettait déja (crédits: Geekopolis)


Au fil des allées, le visiteur a l’occasion de découvrir d’autres univers que ceux auquel il est habitué. J’ai passé bien une demi-journée à prendre le temps de m’intéresser aux stands de créateurs (amateurs ou non) et de discuter avec eux. J’avoue avoir apprécié voir leurs stands disséminés tout le long du salon plutôt qu’ils soient tous au même endroit comme c’est souvent le cas dans la plupart des salons.

Mais geekopolis c’était également des conférences (pas la peine de me poser des questions dessus, je n’y ai pas assisté, faute de temps et de motivation. Cela dit, je sais que les thèmes étaient très intéressants) et des animations pendant tout le week end. C’était l’occasion de découvrir quelques disciplines mêlant sport et univers geek tel que le troll ball ou encore le quidditch (oui, le même que celui d’Harry Potter… C’est d’ailleurs très étrange de voir un gars en jaune (le vif d’or) se faire courser dans toute la convention…) ou encore d’apprendre les bases du combat au sabre laser.
Si vous preniez votre temps, vous pouviez également avoir l’occasion de voir ces mêmes jedi et siths se battre dans des duels épiques à l’issue inattendue (pour une fois que le côté obscur triomphe) ou bien assister à la destruction d’un château fort en direct (tout en étant bien à l’abri).
Atelier de danses par les Deviant Sisters (crédits: Charlyne Foucault)

Les Geek and Sword, en plein salut après l'un de leurs combats épiques du samedi (crédits Lionel Calzi)

Evidemment, de très beaux costumes étaient aussi de sortie (une bonne partie des visiteurs était costumé, ce qui alimentait l’ambiance du salon), pour le plus grand plaisir des passants.

Mais tout n’est pas parfait :
D’après ce que j’en sais, Geekopolis en est à sa seconde édition. Mais apparamment, l’an dernier, le salon était bien plus décoré (et situé ailleurs il me semble). Résultat, j’ai souvent entendu des visiteurs déplorer que la Geekopolis V2 soit moins décorée que sa V1. Personnellement, ça ne m’a pas énormément géné. En effet, les stands contribuaient eux même aux décors ainsi qu’à l’ambiance des lieux (avec un petit coup de cœur pour le quartier steampunk qui pour le coup était vraiment réussi).
Par contre, ce que je reproche au salon, c’est la présence d’allées trop petites par endroits, ce qui provoquait parfois des embouteillages (en particulier dans le quartier SF, avec des stands immenses, de telle sorte que n’importe qui voulant s’y arrêter bloquait les autres passants). C’est dommage quand on sait que le hall du parc des expositions n’était pas utilisé à 100 %.
Ceci étant dit, je pense que ce salon est prometteur, rien que par le fait de proposer une autre façon d’aborder les conventions.

Et moi là dedans ?
Comme je le disais sur facebook, j’ai eu l’occasion de me rendre les deux jours sur le salon. Si le samedi matin, j’en ai profité comme un simple visiteur, par la suite (le samedi après midi puis le dimanche), je suis allée donner un coup de main aux Geek and Sword. Même si je n’étais pas exposante, ça m’a fait étrange de passer de « l’autre côté du stand ». La vision de la convention est radicalement différente : en tant que visiteur, j’avais plus pris mon temps alors qu’en tant qu’aide d’exposants, j’essayais d’aller au plus vite, à cause du planning à respecter.
Mais finalement, que ce soit d’un côté comme de l’autre, je me suis bien amusée et c’est bien le plus important J

Bon dans l’histoire, je suis aussi passée en concours cosplay le dimanche, faisant faux bond aux Geek and Sword pour une de leurs représentations. J’ai stressé comme pas possible en voyant les autres candidats (tous très doués) mais finalement ça a aussi été une super expérience, bien que je n’aie clairement pas le niveau. Les filles avec qui j’ai papoté ont toutes été très sympathiques avec moi, ce qui m’a — en partie— rassurée.

La photo de groupe à la fin du concours cosplay. En fait, je trouve qu'elle résume bien mon impression de ce week end:  Tout le monde s'est donné à fond et s'est bien amusé (même si c'était bien fatiguant). Bon et puis comme ça, vous aurez même le droit en prime à la seule photo de moi qui ait été prise ce week end là ^^ (crédits: Charlyne Foucault)


jeudi 1 mai 2014

Le coup de coeur du mardi (6).... Très en retard

Bon on n'est plus mardi mais le roman que je vais présenter aujourd'hui est un véritable coup de coeur donc il mérite sa place dans la rubrique (En fait je n'ai pas eu le temps pour écrire cet article mardi)...
Je vous présente donc La couleur de l'aube, d'Agnès Marot !

Titre: La couleur de l'aube
Auteur: Agnès Marot
Editeur: Editions de l'Armada
Nombre de pages: 307 (sans les remerciements)


 Pour la peine vous avez même le droit à la photo de mon exemplaire personnel et de la dédicace qu'Agnès m'a faite :)

Résumé:
Moi, Doha, le monde-nature, je protège les hommes depuis toujours. Mais je meurs.

Les Villes ont accaparé mes protégés, elles les manipulent en influençant leurs émotions jusqu’à la folie. Tout n’est plus que haine, hypocrisie, jalousie, luxure et colère ; et moi, je ne peux rien faire, incapable d’atteindre le coeur des hommes. Des nuages recouvrent le ciel, chaque jour plus épais, volant mes couleurs pour ne laisser que celles des Villes : gris, marron, noir.

Je n’ai plus de forces…

Mon seul espoir réside en une jeune princesse, Alya. Elle pourrait résister, si seulement elle s’ouvrait à moi. Si seulement elle retrouvait l’espoir, pour le propager parmi les hommes.

Le contact d’une main peut changer bien des choses.

A lire si vous aimez:
- Une aventure poétique qui ne laisse pas indemne
- Une quête parsemée d'amour

A éviter si vous recherchez:
- Des elfes, nains et autres créatures du bestiaire de la fantasy
- De la magie avec des éclairs et tout le tralala habituel

L'avis de la critique:
Ce n'est pas la première fois que je lis un roman d'Agnès Marot. Et bien que la couleur de l'aube soit différent de son livre précédent, de l'autre côté du mur (dont j'ai déjà parlé ici ), j'y ai retrouvé la même poésie qui parsemait son univers. 
Dans la couleur de l'aube, on fait la connaissance d'Alya, une jeune princesse à qui on a posé un bandeau sur les yeux dans son enfance. En tant que princesse de Yildiz, l'une des cinq grandes villes, elle est très prisée pour son mariage. Par ailleurs, lorsque notre héroïne recouvre la vue, elle découvre avec stupeur que les couleurs qu'elle avait abandonnées dans son enfance ne sont plus présentes que dans son jardin. Le reste du monde est teinté de gris et de sentiments exacerbés. Agnès Marot nous présente également le pillier d'Alya. Ealeth. Celui qui l'a veillée alors qu'elle ne distinguait rien sous son bandeau. La relation qui lie nos deux héros est forte et intense. Elle est l'un des moteurs de leur quête.

Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est tout l'univers fondé autour de nos héros. Qu'il s'agisse des cinq villes et de Doha, qui méritent autant le titre de personnages que les autres ou de toutes les figures qu'Alya et Ealeth vont être amenés à croiser.Tous sont pris dans un flot qui les dépasse, un conflit où chacun est manipulé subtilement. Les ambiances décrites par l'auteure jouent un rôle presque aussi important que les héros de l'histoire. A l'instar de romans décrivant en détail un des cinq sens, ici Agnès nous immerge dans un univers de couleurs et de gris. Pas besoin d'être peintre et de connaitre toutes les nuances de bleu du monde. Non, vous avez juste à vous laisser porter par ce monde.

Petite ombre au tableau (mais minime par rapport à mon enchantement), la fin était un peu prévisible à mon avis. Mais ça ne gâche par pour autant la lecture.

Le petit plus:
La magnifique couverture, dont vous ne percevrez le sens qu'après avoir lu une partie du roman

Et un bonus :
Pour la petite anecdote, j'ai lu ce roman dans le métro en allant et revenant du travail et à chaque fois que j'ai refermé le roman (parce que j'avais un changement ou parce que j'arrivais à destination), j'avais l'impression de retomber dans l'univers gris des cinq villes, avec des habitants animés par le même stress des transports en commun. Petit clin d'oeil ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, le parallèle m'a bien fait sourire.
En tout cas, merci encore Agnès pour ce moment magique !