mardi 27 mai 2014

[retrospective des salons] Geekopolis


Me voila de retour des Imaginales mais je refais un interlude pour reparler de la convention où je me trouvais
le week end dernier : Geekopolis.

Quoi qu’est ce ?
Geekopolis est une convention supposée regrouper tous les aspects de la culture « geek », passant des univers de la fantasy, à ceux de la SF. Le tout sans oublier le monde steampunk et l’aspect traditionnel des conventions habituelles, c’est-à-dire le quartier plutôt axé Japon/otaku.
De ce point de vue-là, je trouve que c’est un concept intéressant, qui change des conventions traditionnelles. Cela a d’ailleurs un impact sur le public rencontré : au cours de mes pérégrinations, j’ai eu l’occasion de croiser plusieurs fois des familles entières ayant fait le déplacement et j’ai eu l’impression que la moyenne d’âge des visiteurs était plus proche des 25 – 30 ans que de 15 – 25 qu’on peut croiser dans les conventions habituelles.
L'entrée du Parc des Expos. Rien que ça, ça promettait déja (crédits: Geekopolis)


Au fil des allées, le visiteur a l’occasion de découvrir d’autres univers que ceux auquel il est habitué. J’ai passé bien une demi-journée à prendre le temps de m’intéresser aux stands de créateurs (amateurs ou non) et de discuter avec eux. J’avoue avoir apprécié voir leurs stands disséminés tout le long du salon plutôt qu’ils soient tous au même endroit comme c’est souvent le cas dans la plupart des salons.

Mais geekopolis c’était également des conférences (pas la peine de me poser des questions dessus, je n’y ai pas assisté, faute de temps et de motivation. Cela dit, je sais que les thèmes étaient très intéressants) et des animations pendant tout le week end. C’était l’occasion de découvrir quelques disciplines mêlant sport et univers geek tel que le troll ball ou encore le quidditch (oui, le même que celui d’Harry Potter… C’est d’ailleurs très étrange de voir un gars en jaune (le vif d’or) se faire courser dans toute la convention…) ou encore d’apprendre les bases du combat au sabre laser.
Si vous preniez votre temps, vous pouviez également avoir l’occasion de voir ces mêmes jedi et siths se battre dans des duels épiques à l’issue inattendue (pour une fois que le côté obscur triomphe) ou bien assister à la destruction d’un château fort en direct (tout en étant bien à l’abri).
Atelier de danses par les Deviant Sisters (crédits: Charlyne Foucault)

Les Geek and Sword, en plein salut après l'un de leurs combats épiques du samedi (crédits Lionel Calzi)

Evidemment, de très beaux costumes étaient aussi de sortie (une bonne partie des visiteurs était costumé, ce qui alimentait l’ambiance du salon), pour le plus grand plaisir des passants.

Mais tout n’est pas parfait :
D’après ce que j’en sais, Geekopolis en est à sa seconde édition. Mais apparamment, l’an dernier, le salon était bien plus décoré (et situé ailleurs il me semble). Résultat, j’ai souvent entendu des visiteurs déplorer que la Geekopolis V2 soit moins décorée que sa V1. Personnellement, ça ne m’a pas énormément géné. En effet, les stands contribuaient eux même aux décors ainsi qu’à l’ambiance des lieux (avec un petit coup de cœur pour le quartier steampunk qui pour le coup était vraiment réussi).
Par contre, ce que je reproche au salon, c’est la présence d’allées trop petites par endroits, ce qui provoquait parfois des embouteillages (en particulier dans le quartier SF, avec des stands immenses, de telle sorte que n’importe qui voulant s’y arrêter bloquait les autres passants). C’est dommage quand on sait que le hall du parc des expositions n’était pas utilisé à 100 %.
Ceci étant dit, je pense que ce salon est prometteur, rien que par le fait de proposer une autre façon d’aborder les conventions.

Et moi là dedans ?
Comme je le disais sur facebook, j’ai eu l’occasion de me rendre les deux jours sur le salon. Si le samedi matin, j’en ai profité comme un simple visiteur, par la suite (le samedi après midi puis le dimanche), je suis allée donner un coup de main aux Geek and Sword. Même si je n’étais pas exposante, ça m’a fait étrange de passer de « l’autre côté du stand ». La vision de la convention est radicalement différente : en tant que visiteur, j’avais plus pris mon temps alors qu’en tant qu’aide d’exposants, j’essayais d’aller au plus vite, à cause du planning à respecter.
Mais finalement, que ce soit d’un côté comme de l’autre, je me suis bien amusée et c’est bien le plus important J

Bon dans l’histoire, je suis aussi passée en concours cosplay le dimanche, faisant faux bond aux Geek and Sword pour une de leurs représentations. J’ai stressé comme pas possible en voyant les autres candidats (tous très doués) mais finalement ça a aussi été une super expérience, bien que je n’aie clairement pas le niveau. Les filles avec qui j’ai papoté ont toutes été très sympathiques avec moi, ce qui m’a — en partie— rassurée.

La photo de groupe à la fin du concours cosplay. En fait, je trouve qu'elle résume bien mon impression de ce week end:  Tout le monde s'est donné à fond et s'est bien amusé (même si c'était bien fatiguant). Bon et puis comme ça, vous aurez même le droit en prime à la seule photo de moi qui ait été prise ce week end là ^^ (crédits: Charlyne Foucault)


jeudi 1 mai 2014

Le coup de coeur du mardi (6).... Très en retard

Bon on n'est plus mardi mais le roman que je vais présenter aujourd'hui est un véritable coup de coeur donc il mérite sa place dans la rubrique (En fait je n'ai pas eu le temps pour écrire cet article mardi)...
Je vous présente donc La couleur de l'aube, d'Agnès Marot !

Titre: La couleur de l'aube
Auteur: Agnès Marot
Editeur: Editions de l'Armada
Nombre de pages: 307 (sans les remerciements)


 Pour la peine vous avez même le droit à la photo de mon exemplaire personnel et de la dédicace qu'Agnès m'a faite :)

Résumé:
Moi, Doha, le monde-nature, je protège les hommes depuis toujours. Mais je meurs.

Les Villes ont accaparé mes protégés, elles les manipulent en influençant leurs émotions jusqu’à la folie. Tout n’est plus que haine, hypocrisie, jalousie, luxure et colère ; et moi, je ne peux rien faire, incapable d’atteindre le coeur des hommes. Des nuages recouvrent le ciel, chaque jour plus épais, volant mes couleurs pour ne laisser que celles des Villes : gris, marron, noir.

Je n’ai plus de forces…

Mon seul espoir réside en une jeune princesse, Alya. Elle pourrait résister, si seulement elle s’ouvrait à moi. Si seulement elle retrouvait l’espoir, pour le propager parmi les hommes.

Le contact d’une main peut changer bien des choses.

A lire si vous aimez:
- Une aventure poétique qui ne laisse pas indemne
- Une quête parsemée d'amour

A éviter si vous recherchez:
- Des elfes, nains et autres créatures du bestiaire de la fantasy
- De la magie avec des éclairs et tout le tralala habituel

L'avis de la critique:
Ce n'est pas la première fois que je lis un roman d'Agnès Marot. Et bien que la couleur de l'aube soit différent de son livre précédent, de l'autre côté du mur (dont j'ai déjà parlé ici ), j'y ai retrouvé la même poésie qui parsemait son univers. 
Dans la couleur de l'aube, on fait la connaissance d'Alya, une jeune princesse à qui on a posé un bandeau sur les yeux dans son enfance. En tant que princesse de Yildiz, l'une des cinq grandes villes, elle est très prisée pour son mariage. Par ailleurs, lorsque notre héroïne recouvre la vue, elle découvre avec stupeur que les couleurs qu'elle avait abandonnées dans son enfance ne sont plus présentes que dans son jardin. Le reste du monde est teinté de gris et de sentiments exacerbés. Agnès Marot nous présente également le pillier d'Alya. Ealeth. Celui qui l'a veillée alors qu'elle ne distinguait rien sous son bandeau. La relation qui lie nos deux héros est forte et intense. Elle est l'un des moteurs de leur quête.

Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est tout l'univers fondé autour de nos héros. Qu'il s'agisse des cinq villes et de Doha, qui méritent autant le titre de personnages que les autres ou de toutes les figures qu'Alya et Ealeth vont être amenés à croiser.Tous sont pris dans un flot qui les dépasse, un conflit où chacun est manipulé subtilement. Les ambiances décrites par l'auteure jouent un rôle presque aussi important que les héros de l'histoire. A l'instar de romans décrivant en détail un des cinq sens, ici Agnès nous immerge dans un univers de couleurs et de gris. Pas besoin d'être peintre et de connaitre toutes les nuances de bleu du monde. Non, vous avez juste à vous laisser porter par ce monde.

Petite ombre au tableau (mais minime par rapport à mon enchantement), la fin était un peu prévisible à mon avis. Mais ça ne gâche par pour autant la lecture.

Le petit plus:
La magnifique couverture, dont vous ne percevrez le sens qu'après avoir lu une partie du roman

Et un bonus :
Pour la petite anecdote, j'ai lu ce roman dans le métro en allant et revenant du travail et à chaque fois que j'ai refermé le roman (parce que j'avais un changement ou parce que j'arrivais à destination), j'avais l'impression de retomber dans l'univers gris des cinq villes, avec des habitants animés par le même stress des transports en commun. Petit clin d'oeil ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, le parallèle m'a bien fait sourire.
En tout cas, merci encore Agnès pour ce moment magique !