jeudi 1 mai 2014

Le coup de coeur du mardi (6).... Très en retard

Bon on n'est plus mardi mais le roman que je vais présenter aujourd'hui est un véritable coup de coeur donc il mérite sa place dans la rubrique (En fait je n'ai pas eu le temps pour écrire cet article mardi)...
Je vous présente donc La couleur de l'aube, d'Agnès Marot !

Titre: La couleur de l'aube
Auteur: Agnès Marot
Editeur: Editions de l'Armada
Nombre de pages: 307 (sans les remerciements)


 Pour la peine vous avez même le droit à la photo de mon exemplaire personnel et de la dédicace qu'Agnès m'a faite :)

Résumé:
Moi, Doha, le monde-nature, je protège les hommes depuis toujours. Mais je meurs.

Les Villes ont accaparé mes protégés, elles les manipulent en influençant leurs émotions jusqu’à la folie. Tout n’est plus que haine, hypocrisie, jalousie, luxure et colère ; et moi, je ne peux rien faire, incapable d’atteindre le coeur des hommes. Des nuages recouvrent le ciel, chaque jour plus épais, volant mes couleurs pour ne laisser que celles des Villes : gris, marron, noir.

Je n’ai plus de forces…

Mon seul espoir réside en une jeune princesse, Alya. Elle pourrait résister, si seulement elle s’ouvrait à moi. Si seulement elle retrouvait l’espoir, pour le propager parmi les hommes.

Le contact d’une main peut changer bien des choses.

A lire si vous aimez:
- Une aventure poétique qui ne laisse pas indemne
- Une quête parsemée d'amour

A éviter si vous recherchez:
- Des elfes, nains et autres créatures du bestiaire de la fantasy
- De la magie avec des éclairs et tout le tralala habituel

L'avis de la critique:
Ce n'est pas la première fois que je lis un roman d'Agnès Marot. Et bien que la couleur de l'aube soit différent de son livre précédent, de l'autre côté du mur (dont j'ai déjà parlé ici ), j'y ai retrouvé la même poésie qui parsemait son univers. 
Dans la couleur de l'aube, on fait la connaissance d'Alya, une jeune princesse à qui on a posé un bandeau sur les yeux dans son enfance. En tant que princesse de Yildiz, l'une des cinq grandes villes, elle est très prisée pour son mariage. Par ailleurs, lorsque notre héroïne recouvre la vue, elle découvre avec stupeur que les couleurs qu'elle avait abandonnées dans son enfance ne sont plus présentes que dans son jardin. Le reste du monde est teinté de gris et de sentiments exacerbés. Agnès Marot nous présente également le pillier d'Alya. Ealeth. Celui qui l'a veillée alors qu'elle ne distinguait rien sous son bandeau. La relation qui lie nos deux héros est forte et intense. Elle est l'un des moteurs de leur quête.

Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est tout l'univers fondé autour de nos héros. Qu'il s'agisse des cinq villes et de Doha, qui méritent autant le titre de personnages que les autres ou de toutes les figures qu'Alya et Ealeth vont être amenés à croiser.Tous sont pris dans un flot qui les dépasse, un conflit où chacun est manipulé subtilement. Les ambiances décrites par l'auteure jouent un rôle presque aussi important que les héros de l'histoire. A l'instar de romans décrivant en détail un des cinq sens, ici Agnès nous immerge dans un univers de couleurs et de gris. Pas besoin d'être peintre et de connaitre toutes les nuances de bleu du monde. Non, vous avez juste à vous laisser porter par ce monde.

Petite ombre au tableau (mais minime par rapport à mon enchantement), la fin était un peu prévisible à mon avis. Mais ça ne gâche par pour autant la lecture.

Le petit plus:
La magnifique couverture, dont vous ne percevrez le sens qu'après avoir lu une partie du roman

Et un bonus :
Pour la petite anecdote, j'ai lu ce roman dans le métro en allant et revenant du travail et à chaque fois que j'ai refermé le roman (parce que j'avais un changement ou parce que j'arrivais à destination), j'avais l'impression de retomber dans l'univers gris des cinq villes, avec des habitants animés par le même stress des transports en commun. Petit clin d'oeil ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, le parallèle m'a bien fait sourire.
En tout cas, merci encore Agnès pour ce moment magique !

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