Un petit extrait pour la route ;)
Thibaut et Jack se sont retrouvés contraints de combattre des envoyés de l'esprit de l'été. Heureusement Ambre, Firinian et Kiera (une mystérieuse fae que Thibaut a rencontré quelques temps heures avant) viennent leur prêter main forte. Après le combat, la zone dans laquelle ils étaient réintègre le monde normal.
(au fait, Marika est le nom de la ville des faes).
Thibaut et Jack se sont retrouvés contraints de combattre des envoyés de l'esprit de l'été. Heureusement Ambre, Firinian et Kiera (une mystérieuse fae que Thibaut a rencontré quelques temps heures avant) viennent leur prêter main forte. Après le combat, la zone dans laquelle ils étaient réintègre le monde normal.
(au fait, Marika est le nom de la ville des faes).
Un
nouveau tremblement nous fit chanceler. En regardant tout autour de moi, j’eus
l’impression que l’entière création allait s’effondrer, que le sol allait se
fracturer sous nos pas. J’avais beau savoir qu’il n’en était rien, ces idées
continuaient à tourbillonner dans ma tête. Ambre glissa sa main dans la mienne
mais je ne sus dire lequel de nous deux rassurait le plus l’autre. Avec
son arme dans l’autre menotte, elle semblait si assurée mais en même temps,
elle me crispait autant la paume que moi la sienne. Un fracas épouvantable
provenait de tout autour de nous, comme si le parc de la Pépinière avait été un
morceau de terre arraché au sol qui revenait à sa place initiale. Soudain, me
tenir le bras ne fut plus suffisant. Ma copine et future femme se lova dans le
creux de mes bras, je la laissais faire. Pourtant, encore une fois, la savoir
présente, sentir sa chaleur à mes côtés, me rassurait surement plus qu’elle. Un
bruit de verre brisé puis de roche broyée retentit de toute part, le sol
continuant à vibrer. Même le ciel avait pris une teinte rose-violacée,
contrastant avec le gris, couleur naturelle des cieux en Lorraine.
— Tu ne
trouves pas que ça fait surréaliste, me glissa Ambre avec calme.
La
remarque me fit sourire encore plus. Vu comme ça, avec un certain détachement,
c’était vrai que cela pouvait conférer une certaine féérie au phénomène. Alors
que le monde semblait s’effondrer autour de nous, nous en étions à disserter
sur la beauté de l’instant, ensemble, réunis malgré nos différents ultérieurs.
— Je
suis désolé pour tout à l’heure, en ai-je profité.
— La
prochaine fois, essayes de ne pas me protéger, rétorqua malicieusement la
vétérinaire. Tu t’en sortiras mieux.
J’étais
sceptique sur ce point mais rien ne servait à ressasser le passé. Une dernière
secousse mit fin au conflit autant qu’à l’isolement du parc. Déjà, les gens
réapparaissaient, reprenant leur chemin comme si rien ne s’était passé. Ils
marchaient ou courraient dans les allées sans se soucier de nous. Un gardien
nous fit signe de partir, les animaux en libertés étant apparemment interdits
en ces lieux. Il me fallut quelques minutes pour comprendre le sens de ses mots
puis me souvint que Firinian devait apparaitre comme un banal chaton. Mieux
valait parfois que les gens ignorent la vérité. D’un commun accord tacite, nous
avons quitté le jardin pour reprendre le chemin de la ville. Le simple fait de
passer les grilles du parc me fit réintégrer le tumulte d’un centre-ville un
jour de soldes. Le son et le stress revinrent en force alors que l’instant
d’avant, ils étaient inexistants, même sans la bulle dimensionnelle des faes.
La magie qui opérait était surement l’une des rares qui soit admise ;
celle d’une nature omniprésente, d’une source intarissable reprenant ses droits
et s’imposant sans craintes. Notre petit groupe a marché pendant quelques
minutes, traversant la place Stanislas pour ensuite délaisser ses dorures et se
diriger vers la grande rue. Pendant notre trajet, j’ai profité que Jack et moi
marchions un peu moins vite pour l’interroger sur Kiera. Les mystères entourant
l’elfe me perturbaient profondément et j’avais le sentiment qu’elle serait liée
au dénouement de ce problème d’été en grève et de fées en colères.
— Qui
est elle réellement, ai-je demandé ?
—
Kiera ?
L’esprit
de l’hiver a haussé les épaules avec simplicité, marquant une pause dans le
discours qu’il n’avait pas encore prononcé.
— C’est
la fae de l’équilibre.
— ça
n’explique pas qu’elle puisse apparaitre et disparaitre à tout moment.
J’étais
sceptique. D’autant plus que le laconisme de mon sosie ne m’apprenait rien de
plus que je ne sache déjà.
— Ce
qu’elle t’a dit est vrai : Elle peut jouer avec la nature de l’espace.
Ça me
semblait en contradiction avec sa fonction. Comment pouvait-on s’efforcer de
garantir l’équilibre si l’on jouait en permanence avec lui, quitte à le
transgresser en utilisant ses dons ? A mes mots, Jack gloussa d’un rire
léger mais peu audible, de telle sorte que ni Ambre ni la concernée ne nous
entendirent. Cependant, dès qu’il reprit la parole, son ton redevint sérieux.
—
L’instabilité se répercute sur son mental. Plus elle trompe la réalité
régulièrement, moins elle devient fiable. Son travail est d’arrêter les faes
qui mettent en péril notre communauté mais la vérité est qu’elle est la plus
dangereuse d’entre nous pour ça.
La
curiosité prit alors le dessus par rapport à mon anxiété concernant l’elfe.
—
Qu’est ce qui se passe dans ce cas ?
Jack
lança un léger coup d’œil en direction des deux femmes puis reprit, plus bas et
beaucoup plus grave.
—
N’importe quoi. Toutes les grosses crises mondiales sont plus ou moins reliées
à elle. Si l’équilibre est rompu, sa détresse se communique à n’importe quel
être vivant, sous n’importe quelle forme. Agressivité, peur de l’autre, crash
économiques, mécontentement global… Tout y passe.
Encore
une fois, les maux du monde semblaient de nouveau être forcément liés aux
dérivées d’un fae. J’avais beau savoir qu’ils s’attachaient tous à éviter de
tels désastres, je ne pouvais m’empêcher de penser que leur contrôle avait des
effets néfastes pour les mortels. Soudainement, j’avais moins envie de titiller
l’elfe qui s’était invitée à ma table et encore moins de lui réclamer les cinq
euros que j’avais avancés pour payer son cocktail.
— Vous
avez une drôle de façon de confier vos hautes responsabilités à Marika…
Jack
haussa les épaules. Il n’était pas vraiment responsable de tout cela, sa flemme
mis à part. Cependant, il embraya très vite sur un autre sujet.
— Je
suppose que c’est elle qui t’a dit que je devais affronter Lola ?
— Oui.
J’ai
profité de l’occasion pour lui raconter tout ce que je savais sur ce problème
de grèves de l’été : la poudre onirique, l’esprit des rêves, la
consommation de sa cochonnerie par les fées et la saison fautive… En l’espace
de quelques minutes, je lui résumais ma conversation avec Kiera, à la fin
desquelles mon sosie s’arrêta, laissant les filles prendre encore plus de
distance.
— Elle
n’a pas tort…
Mécaniquement,
j’ai acquiescé de nouveau. Pourtant, je me doutais que Jack n’allait pas se
résigner sans rien faire. Ça ne lui allait pas. Il faisait partie de ces
personnes qui luttaient jusqu’au bout pour se complaire dans leur état. Il
fallait qu’il combatte pour son idéal de procrastination !
—
Mais ?
Un long
silence s’abattit entre nous.
— J’ai
peur d’y aller.
Pour ceux qui m'ont taggués récemment pour une chaine, je m'occuperais de répondre à ça un peu plus tard mais je répondrais ^^
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