Aujourd'hui je vais vous faire du deux articles en un vu que le livre que je vais vous présenter figure à la fois dans mes achats récents et dans mes coups de coeur. Je vous parle bien sur des Stagiaires de Samantha Bailly
Titre: Les Stagiaires
Auteur: Samantha Bailly
Editeur: Milady
Nombre de pages: 350
Résumé:
Pyxis est une société dynamique qui incarne le rêve de nombreux jeunes passionnés par la culture des jeux vidéo et des mangas. Tous les six mois, l'entreprise voit arriver des stagiaires issus d'horizons variés. Ophélie, provinciale fraîchement débarquée et perdue, Arthur, étudiant en école de commerce souhaitant faire une parenthèse dans la finance... Tous aspirent à la même chose : obtenir un emploi à l'issue de cette période. Néanmoins, les recrutements se font rares.
A lire si vous aimez :
- Une histoire fraiche, teintée d’humour et de romance
- Des héros jeunes adultes
- Un roman sans prise de tête
A eviter si vous recherchez :
- De la SFFF
L'avis de la critique:
J’ai vraiment passé de très bons moments aux côtés
d’Oph, Alix, Arthur, Vincent et les autres stagiaires de chez Pyxis.
Les Stagiaires raconte le
quotidien de 6 étudiants pendant leur stage de fin d’études dans une grande
entreprise parisienne officiant dans le domaine de la culture de l’imaginaire
(c’est d’ailleurs le seul lien avec la SFFF que vous pourriez trouver dans ce
roman).
Si j’y ai adhéré assez vite, c’est tout d’abord grâce au réalisme des
situations décrites par Samantha Bailly. La scène de recrutement suivie par
celle de l’appel du RH pour le « oui » tant attendu sont des passages
où je me suis revue à la place de nos héros (et d’Ophélie plus particulièrement).
En ce qui concerne les personnages plus en détail, j’avais peur de
tomber dans les stéréotypes : Arthur qui est le fils à papa sortant d’une
très grande école, Alix l’otaku, Enissa l’allumeuse et Ophélie la provinciale.
D’une certaine façon, ce n’est pas faux. Mais l’auteure descend plus
profondément dans la psychologie de ses personnages. Arthur est certes très
irritant (du moins à mes yeux, surement parce qu’il m’évoque des personnes que
j’ai croisées pendant mon parcours) mais en creusant, on se rend vite compte
que c’est avant tout quelqu’un de paumé, pris entre les attentes de ses
parents, l’image que les autres (les stagiaires de chez Pyxis ainsi que ses
potes d’école) ont de lui et ce qu’il aimerait devenir. Pas facile de se
trouver une identité stable dans une situation pareille.
Au rythme des discussions sur la messagerie instantanée de
l’entreprise, des sms ainsi que des afterworks, on découvre une palette
d’étudiants de tous bords, qui ne se seraient jamais côtoyés s’ils ne s’étaient
pas retrouvés dans le même immeuble pour un stage. Des étudiants avec leurs
préjugés les uns sur les autres, leurs appréhensions et surtout leurs
sentiments. Même les passages les plus prévisibles découlent naturellement de
l’évolution des personnages.
Mais finalement, ce que ce roman montre, c’est que c’est dans des
situations d’adversité que des liens durables se forment.
Je vais vous spoiler un peu mais je pense que ce que je vais vous dire
n’est pas forcément une surprise : à la fin, tous les stagiaires ne sont
évidemment pas embauchés chez Pyxis. De même que tout ne finit pas bien pour
tout le monde. Par contre, tous ont évolué. Eux qui étaient arrivés en
étudiants sortant de fac/d’école un peu excités repartent en jeunes adultes
plus matures.
Enfin le dernier point qui m’a fait accrocher à ce roman, c’est l’ambiance :
Les références à des univers que tout lecteur de la génération de nos héros
peut connaitre, le décor peu décrit mais suffisamment pour que la magie opère
et enfin, Paris. La ville est vue de deux points de vue : de celui
d’Arthur, parisien et de celui d’Ophélie, provinciale. Mais ces points de vue
évoluent en même temps que les personnages pour devenir, eux aussi, plus
critiques et plus matures sur l’univers de la capitale ainsi que de l’entreprise
dans laquelle nos héros sont exploités travaillent.
Le petit plus :
Certaines répliques de nos personnages qui m’ont vraiment
parlées ainsi que la couverture faite par Boulet !
(en plus, le hasard veut que le jour où je publie cet article, ce soit également mon premier jour de stage à Paris...)
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